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C'est pas mon idée !

vendredi 2 août 2024

Westpac en pointe contre la fraude téléphonique

Westpac
Westpac déploie progressivement auprès de ses clients un nouveau système de protection contre les escrocs qui usurpent son identité au téléphone, reprenant un principe développé ces derniers mois par Monzo puis ING, auquel elle apporte une touche de convivialité et d'ergonomie supplémentaire, pour toujours plus de sécurité.

Le monde entier connaît depuis plusieurs années une augmentation exponentielle des cas de malversations émanant de personnes qui, au téléphone, se font passer pour la banque de leur victime, de plus en plus fréquemment en s'appropriant malicieusement un de ses numéros officiels, ce qui renforce évidemment l'impression de légitimité de l'appel et facilite le détournement de dizaines de millions de dollars et d'euros chaque année, qu'il est ensuite très difficile, sinon impossible, de recouvrer.

Face à cette menace permanente et pernicieuse, quelques établissements (dont ceux cités plus haut) ont eu l'idée d'installer un système de contrôle dans leurs applications mobiles. Il suffit alors de consulter l'option ad hoc afin de vérifier d'un coup d'œil si une tentative de contact en cours émane bien de la banque ou si, au contraire, en cas d'absence de confirmation, il s'agit d'un abus. Le concept est imparable… pourvu que l'utilisateur pense à regarder l'indicateur de la banque avant de décrocher.

Voilà justement où Westpac introduit une amélioration essentielle. Plutôt que d'exiger une action volontaire – que la personne risque toujours d'oublier ou de négliger – afin de déterminer l'origine de la communication, l'australienne intègre les appels téléphoniques directement au sein de son application et les accompagne de deux éléments de réassurance : une mention de la validation de la provenance par le telco partenaire du dispositif et le motif de la demande d'interaction.

Westpac SafeCall

Le progrès est important et pourrait effectivement permettre une réduction significative des taux de succès de ces fraudes. La formule n'est toutefois pas parfaite, parce qu'elle opère à revers : il n'est hélas toujours pas question de détecter et stopper les attaques mais uniquement de certifier les contacts légitimes. Il faudra continuer à compter sur la vigilance des clients pour prendre conscience rapidement qu'un appel ne comprenant pas tous les éléments fournis par la banque est (plus que) suspect.

Comme d'habitude, je ne peux que souligner la responsabilité de l'industrie des télécoms et sa résistance à l'instauration d'un mécanisme sérieux d'authentification des numéros de téléphone sur les réseaux. On peut comprendre que l'investissement requis pour une telle évolution des standards internationaux constitue un frein, mais il faudrait tout de même accélérer. En attendant, les acteurs du secteur seraient bien avisés de distribuer largement les palliatifs tels que celui mis en œuvre par Westpac.

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