Malgré des efforts incessants de sensibilisation et quelques contraintes réglementaires, les outils web et mobiles s'avèrent encore souvent difficiles à utiliser par les millions de personnes affectées de petits ou grands handicaps. Le secteur bancaire étant particulièrement concerné, HSBC a acquis une expertise en la matière… qu'elle veut partager.
Entre pression sociale croissante, depuis au moins deux décennies, et montée en puissance des services en ligne, jusqu'à devenir essentiels pour la vie quotidienne, on pourrait aisément croire que l'accessibilité est dorénavant entrée dans les mœurs. Malheureusement, il n'en est rien et, en France, pour ne prendre que cet exemple, même certains sites critiques de la fonction publique, pourtant soumis à des obligations légales strictes, continuent à faire l'objet de signalements et, parfois, de sanctions.
Ces défaillances sont d'autant plus inexcusables que les règles et recommandations permettant de lutter contre l'exclusion des utilisateurs concernés – qui, dans des contextes commerciaux, sont autant de clients à satisfaire – sont pour la plupart extrêmement faciles à appréhender, surtout avec les outils modernes, qui en automatisent ou, a minima, en simplifient la mise en œuvre. En réalité, le cœur du problème réside plutôt dans la formation des concepteurs et des développeurs.
Selon cette perspective, l'initiative de HSBC est donc bienvenue, en dépit de son apparente incongruité. Son principe est trivial, puisqu'il s'agit d'inviter des participants extérieurs à l'organisation à des cours mis au point originellement pour les collaborateurs. Un millier de places, en présentiel ou par visioconférence, seront ainsi ouvertes au cours de l'année à venir pour des sessions couvrant tous les métiers impliqués dans la création de sites, applications et autre contenus « digitaux ».
L'inscription étant entièrement gratuite, la démarche se veut désintéressée. Le raisonnement sous-jacent de la banque consiste à considérer que l'accessibilité n'est pas un facteur concurrentiel et que la priorité, à laquelle elle contribue, est de favoriser l'inclusion numérique de toutes les populations. Naturellement, elle s'offre de la sorte une communication positive à peu de frais (que lui coûtent quelques élèves supplémentaires assistant à ses formations ?), mais l'enjeu global, réel, le mérite bien.
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