Promotrice de longue date des pièces automobiles de réemploi, pour des réparations plus économiques et plus respectueuses de l'environnement, la MAIF déploie maintenant sa propre place de marché afin de résoudre une des difficultés qui freinent encore le développement, sinon la généralisation, de cette approche.
Pour l'« assureur militant » (et responsable), l'histoire a commencé en 2010 et elle s'est construite progressivement avec son réseau de partenaires, pour aboutir aujourd'hui, d'un côté, à une moyenne annuelle de 30 000 véhicules non réparables sur lesquels les recycleurs agréés récupèrent les éléments (de carrosserie) encore utilisables (en conformité avec l'engagement qu'ils ont pris pour les voitures de plus de 8 ans) et, de l'autre, à 15% de réparations incluant au moins un composant d'occasion (à fin 2022).
Entre contraintes, dont celles que rencontrent les professionnels en matière d'inflation et d'approvisionnement auprès des constructeurs, et incitations, par exemple avec une garantie à vie des pièces de réemploi pour les automobilistes qui les acceptent, toutes les parties prenantes tendent désormais à jouer le jeu. Mais il restait pourtant, jusqu'à présent, un sérieux obstacle dans ce récit apparemment idyllique : le marché de l'occasion manque de transparence et son accès n'est pas toujours aisé.
Face à cette situation, MAIF a donc décidé de créer une plate-forme en ligne, totalement gratuite (aucune commission n'est prélevée pour l'intermédiation afin de préserver les marges des participants), dédiée à son écosystème, où, classiquement, les uns sont invités à lister leur stock disponible, en usant de descriptions normalisées, y compris sur la qualité, et les autres peuvent ainsi rechercher facilement et acquérir en quelques instants les éléments dont ils ont besoin pour effectuer leurs travaux de remise en état.
En comparaison de la plupart des grands groupes qui, en matière d'environnement, se contentent, à grands renforts de campagnes de communication orchestrées à peu de frais, d'essayer de convaincre leurs clients et leurs fournisseurs de faire des efforts pour la planète, il faut reconnaître à la MAIF son action concrète pour maximiser la portée de ses recommandations « vertes »… même si, naturellement, l'assureur est aussi directement intéressé à la réduction des coûts de réparation des véhicules qu'il couvre.
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