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C'est pas mon idée !

dimanche 11 mai 2025

Arkéa réduit son empreinte carbone mais…

Crédit Mutuel Arkéa
Dans un contexte où la remise en question des objectifs de réduction globale des émissions de gaz à effet de serre semble se propager dans le monde, réjouissons-nous des progrès spectaculaires enregistrés par le Crédit Mutuel Arkéa en 5 ans, avec une baisse totale de 22%… et même de 38% par collaborateur (les effectifs ayant crû).

Cette évolution est présentée comme le résultat d'un vaste programme transverse, baptisé « CO2acteur », orchestré autour de cinq axes stratégiques, qui tous contribuent à la performance. Sans surprise, le premier d'entre eux, portant sur les trajets domicile-travail, est en pointe grâce à la généralisation du télétravail (concernant désormais deux tiers de employés). Bien entendu, la crise sanitaire est passée par là, comme le démontre la chute brutale des émissions sur les années 2020 et 2021.

Les déplacements professionnels ont aussi bénéficié du même effet mais un changement des habitudes de transport – la banque note en particulier le choix du train à 81% sur le parcours entre Brest et Paris, un des plus fréquentés par ses salariés – est également responsable d'une partie de la diminution. Autres domaines importants, la rénovation du parc immobilier, qui, naturellement, agit sur un temps plus long, et les fournitures, avec notamment le développement de la consommation de papier recyclé.

Reste évidemment (puisque ne sont pas abordées les retombées des investissements et des financements) le point noir du secteur financier, à savoir l'informatique, qui représente sa source principale d'impact environnemental. Sur ce dossier, Arkéa souligne les bénéfices de sa politique d'approvisionnement révisée, entre l'achat de matériel reconditionné, la limitation du nombre d'appareils mis à la disposition des collaborateurs et la sélection de fournisseurs aux pratiques plus vertueuses.

Crédit Mutuel Arkéa – Empreinte Carbone

Mais, attendez ! Il manque l'essentiel, non ? La consommation énergétique (et d'eau, incidemment, mais elle est si souvent oubliée…) des centres de production informatique n'apparaît pas dans les actions prioritaires ? Je n'ose pourtant croire que l'efficacité des installations est optimale et que des mesures conservatoires significatives ne pourraient être engagées. Même Google, pourtant très avancée sur le sujet, poursuit inlassablement ses effort en vue d'améliorer la qualité de ses infrastructures !

Cependant, la situation est probablement en train de se dégrader sur ce front spécifique. Quelles que soient les améliorations apportées aux « data centers », nous sommes entrés depuis plusieurs mois dans une spirale d'expansion des applications les plus gourmandes en ressources, entraînée, entre autres, par la prolifération incontrôlée des modèles de science des données et, dorénavant, d'intelligence artificielle.

La tendance, qui ne donne aucun signe d'essoufflement, au contraire, est inquiétante à la fois par la pression qu'elle exerce directement sur les démarches de responsabilité sociale et environnementale mais, encore plus, dans l'industrie de la finance parce qu'elle concerne le périmètre qui est déjà le plus problématique et où, malheureusement, les actions correctrices paraissent rencontrer de sérieuses difficultés à s'imposer.

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