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C'est pas mon idée !

vendredi 23 mai 2025

Sumeria innove sur le suivi des dépenses

Sumeria
Si j'ai tendance à dévaloriser les fonctions de gestion de finances personnelles (PFM) qui se contentent de présenter les événements du passé, alors que j'encourage les acteurs concernés à passer à une approche de conseil proactif, la nouvelle approche de Sumeria sur le suivi des dépenses a le mérite de lui procurer un surcroît de valeur.

D'un côté, la situation des français est toujours aussi inquiétante. Par exemple, selon différentes enquêtes récentes, un sur cinq avoue se trouver à découvert (presque) chaque mois, en moyenne aux alentours du 16 et la proportion est encore plus élevée chez les jeunes. Or beaucoup sont très conscients de la problématique à laquelle ils sont confrontés puisqu'ils sont 60% à se déclarer intéressés par des dispositifs pédagogiques autour de l'argent et/ou des outils capables de les aider à gérer leur budget.

D'un autre côté, sur ce second registre, les solutions qui leur sont proposées – qu'elles soient intégrées (de plus en plus rarement) dans leur application bancaire ou qu'elles soient fournies par des spécialistes (dont les « ancêtres » Linxo et Bankin') – peinent pourtant à les séduire dans la durée, ce qui laisse penser qu'elles ne remplissent pas parfaitement leur mission ou qu'elles ne répondent pas précisément à leurs besoins.

J'impute généralement cette désaffection au modèle fréquemment retenu, qui consiste à éclairer l'historique d'opérations afin d'en faire ressortir, explicitement ou non, les excès susceptibles d'être corrigés à l'avenir : je considère que, sans accompagnement de proximité, cette seule approche ne suffit pas à transformer les comportements et que, au contraire, la restitution d'une dégradation stable est déprimante et finit par s'avérer contre-productive, conduisant à l'abandon de toute surveillance et de tout effort.

Sumeria – Calendrier PFM

Les équipes de Sumeria ont visiblement une autre hypothèse, qui vaut certainement d'être testée. En effet, un des obstacles à la bonne utilisation des services de PFM traditionnels tient à leur forme : entre listes de chiffres et représentations statistiques, les informations affichées ne sont pas intuitives et peuvent même être rébarbatives pour une bonne partie de la population (entre autres parmi les allergiques aux mathématiques).

La jeune pousse adopte donc un point de vue radicalement différent, exclusivement visuel et quasiment sans notion de quantification. D'abord, le support de l'interface est le calendrier, ce qui ancre immédiatement le sujet dans le quotidien de l'utilisateur. Là, ce dernier repère d'un coup d'œil les jours où il a été particulièrement dépensier, marqué par une couleur plus foncée, et, pour chaque jour, le logo de l'enseigne où il a enregistré la note la plus salée. Si nécessaire, des détails sont accessibles d'un geste.

Concrètement, il n'est plus question d'analyser les dépenses mais de susciter une réaction émotionnelle vis-à-vis des événements de la vie courante, l'idée sous-jacente étant de déclencher ainsi une prise de conscience des « accidents » qui perturbent la sérénité financière. Je reste persuadé que, au moment de transformer ces phases de compréhension en actes, une assistance complémentaire restera indispensable mais ce point de départ se révélera peut-être plus convaincant pour prendre des mesures.

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