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C'est pas mon idée !

lundi 12 mai 2025

Comme moderniser les systèmes cœur ?

McKinsey
Comme la plupart des institutions financières historiques, les compagnies d'assurance sont aujourd'hui handicapées par des cœurs de système informatique datant d'une époque où les processus manuels étaient la norme. Les préconisations de McKinsey pour leur modernisation ne vont peut-être pas faciliter leur prise de décision.

Dans le monde contemporain, les limitations induites par les logiciels historiques ne se réduisent plus à des difficultés à en assurer la maintenance, à des frictions opérationnelles, à un manque de réactivité (face à des exigences de temps réel) et autres incompatibilités avec les attentes des clients. Il faut également compter avec des impératifs nouveaux d'intégration dans un écosystème étendu, de capacités d'analyse de données approfondies, d'automatisation systématique (y compris avec l'IA)…

Pourtant, les assureurs (dommages, pour le périmètre restreint considéré par McKinsey) sont généralement frileux vis-à-vis de tout hypothèse de remplacement, en raison des coûts et des risques d'un tel projet, dont la complexité dépasse souvent l'entendement (au sens où une seule personne ne peut en appréhender toutes les implications et ramifications). Naturellement, les consultants du cabinet sont prêts à leur apporter leur expertise pour les aider à franchir le pas. L'article donne un aperçu de leur approche.

Les deux premières parties touchent, d'une part, au sempiternel dilemme entre développement interne et achat et configuration d'une solution sur étagère (avec des arguments valides pour les deux options, entre lesquels il faudra donc trancher), et, d'autre part, aux critères de sélection d'un fournisseur. Les recommandations formulées dans ces registres sont plutôt classiques mais elles prennent évidemment un relief particulier pour un chantier de grande ampleur et aux enjeux stratégiques vitaux.

McKinsey – Insurance Modernization

Dans la dernière section, ce sont les étapes préparatoires qui sont abordées et elles ne sont pas moins conventionnelles… sauf sur un point précis, presque toujours écarté dans ce genre de situation alors qu'il devrait figurer au centre de toute démarche de rénovation en profondeur : la remise à niveau du cœur informatique ne se résume pas à un projet technologique, dont la responsabilité incomberait uniquement au DSI.

En effet, les défis qu'il faut relever au XXIème siècle (dont ceux que je citais plus haut), qui justifient le besoin de transformation, imposent aussi une révision complète des processus en vigueur. Afin d'atteindre les objectifs visés, il faut donc coordonner une remise à plat du mode de fonctionnement de l'entreprise avec son futur socle logiciel. C'est pour avoir négligé cet aspect que plusieurs initiatives de migration menées depuis quelques années ont abouti à des résultats en-deçà des espérances.

En conclusion, les propositions de modernisation des systèmes vieillissants requièrent une étroite collaboration entre le métier et l'informatique, les deux ayant à mener une révolution dans leurs domaines respectifs. Or celle-ci reste toujours difficile à mettre en place, même dans des contextes moins critiques, ce qui risque de mettre un sérieux coup de frein aux ambitions qui peinent déjà à prendre corps dans les organisations.

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