Le leader incontesté des paiements entre pairs en France ajoute aujourd'hui une nouvelle corde à son arc avec une solution, toujours aussi simple d'utilisation, permettant de verser une somme d'argent à quelqu'un sans avoir à révéler la moindre information personnelle (numéro de téléphone, adresse de courriel, identité bancaire…).
Jusqu'à maintenant, « faire un Lydia », pour ses millions d'adeptes, consiste à adresser une somme d'argent depuis l'application mobile éponyme à l'intention d'une connaissance dont il suffit de fournir un critère d'identification élémentaire, qu'elle soit ou non elle-même utilisatrice. Avec la « Page Lydia », le destinataire peut désormais simplement transmettre un lien de paiement, sous forme de texte ou de QR code, qui l'autorise à recevoir l'argent de ses correspondants en respectant son anonymat.
À travers la page web correspondante, le payeur, où qu'il réside en Europe, spécifie le montant de son transfert – la valeur par défaut étant fixée à un euro dans le but de souligner les catégories de cas d'usage visées – et effectue une transaction par carte comme il en a l'habitude sur les plates-formes d'e-commerce. D'autres modes seront disponibles sous peu : le virement bancaire et les porte-monnaie électroniques Apple Pay et Google Pay pour une expérience plus fluide et adaptée à toutes les préférences.
L'option répond à toutes les circonstances dans lesquelles une personne en attente d'un règlement ne souhaite pas pour autant partager des données confidentielles avec un interlocuteur inconnu, pour une opération exceptionnelle. Ce sont toutes les occasions de la vie courante où même les plus « digitaux » des consommateurs se résignent encore à sortir pièces et billets, telles que les achats dans les vide-greniers (ou foire à tout comme on dit dans ma région) ou les petits paiements aux musiciens de rue.
Pour Lydia, l'objectif est de couvrir un pan supplémentaire des paiements entre individus, en dépassant officiellement le seul contexte d'échanges entre amis et proches qui représentait son modèle d'origine. La nouveauté suscite d'ailleurs une question pour l'avenir : si l'histoire nous enseigne quelque chose (celle de PingIt, au Royaume-Uni, notamment), c'est que les clients sont prompts à décliner les outils de paiement qu'ils aiment de l'univers personnel vers le contexte professionnel, entre autres chez les artisans et petits commerçants. Comment une telle évolution sera-t-elle abordée ?
En attendant la « Page Lydia » constituera un instrument de conquête pour la jeune pousse, encouragée par l'absence de commission pour ceux qui y accèdent depuis son application (contre 2,5% pour les autres), et promeut son développement hors de l'hexagone, son approche étant totalement agnostique des frontières (au moins à l'intérieur de l'UE). Mais il faut surtout noter que Lydia est sans véritable concurrence sur son marché et que ce nouvel ajout lui permet d'accentuer encore son avance.
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