Elles ne sont qu'une poignée dans le monde, ces banques qui, à l'instar de CommBank, veulent aider les consommateurs (et les entreprises, au moins dans un cas) à réclamer les aides et autres allocations auxquelles ils peuvent prétendre. Au Royaume-Uni, Nationwide ajoute depuis peu une dimension supplémentaire à son service.
Le constat est identique dans tous les pays : une immense partie des avantages financiers déployés, notamment par les administrations nationales ou locales et en général au bénéfice des foyers les plus modestes, n'est pas effectivement distribuée. Les quelques 23 milliards de livres que les britanniques négligent ainsi de collecter chaque année représentent une immense opportunité gâchée de compléter leurs revenus et de relever leur niveau de vie, souvent de manière très significative.
Si j'exclus ceux qui estiment que le recours à un soutien public est déshonorant (bien que 4 récipiendaires sur 10 soient des travailleurs), parmi les principales raisons de cette désaffection figurent, d'une part, la méconnaissance des dispositifs existants et des conditions d'éligibilité et, d'autre part, la complexité et la lourdeur des démarches à accomplir pour obtenir son dû. Si les outils d'assistance s'efforçaient jusqu'à maintenant de lutter contre la première, Nationwide désormais vise aussi la seconde.
Le point d'entrée vers le service est d'abord matérialisé par le calculateur « Better Off » qui, classiquement, commence par un formulaire à travers lequel le visiteur précise quelques informations essentielles sur sa situation (composition de la famille, revenus, lieu de résidence…). À partir de ces données élémentaires, il restitue alors une liste des aides possibles, qu'il est ensuite possible d'approfondir, jusqu'à la soumission officielle des demandes, en passant par une procédure plus complète et plus précise.
Mais, parce que cette dernière étape peut paraître rébarbative, exorbitante, voire incompréhensible, les personnes qui le souhaitent – ainsi que toutes celles qui ont des réticences vis-à-vis d'internet ou sont victimes d'exclusion numérique – peuvent s'adresser à un conseiller par téléphone afin de les accompagner dans l'ensemble de leurs formalités. Une telle option s'avère évidemment critique pour une offre qui s'adresse en priorité à des individus potentiellement en difficulté. Cerise sur le gâteau, « Better Off » est ouvert à tous les consommateurs, clients ou non.
Quatre semaines après son lancement, orchestré en partenariat avec l'organisme spécialisé Policy in Practice, environ 2 200 ménages ont découvert grâce à la plate-forme qu'ils pouvaient percevoir chacun, en moyenne, 554 livres par mois. Outre l'impact d'image que génère un tel résultat auprès des utilisateurs, qui se reflètera normalement sur leur confiance et leur fidélité à la marque, Nationwide peut également profiter du surcroît de flux financiers ainsi enregistré par ses clients, autant dans une perspective d'augmentation de son niveau d'activité que de réduction des risques d'incident.
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