Depuis ma première évocation dans ces colonnes de la notion de KYC perpétuel, il y a plus de deux ans, le sujet a relativement peu progressé dans les annonces et, vraisemblablement, dans les mentalités et panoplies de l'industrie financière. Alloy, fournisseur de technologies dédiées à la lutte contre la fraude devient ainsi une des premières de sa catégorie à présenter une offre en la matière.
Que ce soit, dans l'hypothèse la plus probable, exclusivement pour des raisons réglementaires – avec des exigences qui se renforcent régulièrement – ou, plus raisonnablement, dans le but de mieux protéger les clients de toutes sortes de malversations, les institutions financières ne peuvent plus se contenter d'une vérification d'identité et de légitimité à l'occasion des premiers contacts. Elles sont tenues de réitérer leurs contrôles au fil de la relation, à intervalles plus ou moins rapprochés.
Lorsque ces procédures indispensables sont essentiellement manuelles, les campagnes de réactualisation des informations sont obligatoirement coûteuses. Mais là n'est pas leur seul défaut : elles introduisent potentiellement des frictions indésirables dans les interactions avec les clients, à qui, dans de nombreux cas (voire une immense majorité), est demandé de fournir à nouveau des informations qui n'ont pas changé depuis des années. Autre faiblesse, cette approche « périodique » ouvre la possibilité de risques non détectés pendant de longues périodes, entre deux cycles de validation.
Alloy veut donc résoudre toutes ces difficultés avec son produit. Celui-ci, (évidemment) propulsé par l'intelligence artificielle, au moins pour une partie de ses fonctions, se charge d'automatiser au maximum les contrôles récurrents, en évitant de solliciter les intéressés, et, grâce au suivi et à l'analyse de l'activité – bancaire ou non – de la personne, identifie les événements suspects. Elle se tient alors prête à déclencher immédiatement une séquence de rafraîchissement de la connaissance client.
Le système utilise pour ce faire des données issues de sources tierces et celles extraites des historiques de transactions détenus par l'établissement. Dans un registre différent, il est en outre conçu de manière à adapter ses méthodes et ses axes d'étude en fonction des évolutions réglementaires. Ce mécanisme s'applique non seulement, bien sûr, aux nouveaux clients, soumis à un KYC initial, mais aussi, si cela s'avère nécessaire, pour compléter les informations déjà collectées mais devenues insuffisantes.
Dans l'univers de la finance, il est bien rare de rencontrer une solution qui promette, avec une certaine crédibilité, de combiner une assistance à la conformité, des réductions substantielles de coûts opérationnels (assorties, éventuellement, d'améliorations de la performance, notamment par rapport à des traitements humains) et d'optimisation de l'expérience client. Comment ne pas aimer cette proposition alléchante d'Alloy ?
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