Quand vous investissez dans un fonds, classique ou socialement responsable, vous lui déléguez la gestion des actifs sous-jacents. Mais êtes-vous informé des décisions qui sont alors régulièrement prises en votre nom ? Êtes-vous certains qu'elles sont conformes aux promesses qui vous ont été faites et qu'elles sont alignées avec vos convictions ?
Alors que l'actualité se fait de plus en plus fréquemment l'écho de rejets des propositions en faveur de l'environnement lors des assemblées générales de grands groupes et, pire, que des études très sérieuses tendent à montrer que certains responsables de fonds ISR ne se prononcent pas toujours dans le sens des valeurs qu'ils affichent, ces questions méritent d'être posées. Car, aujourd'hui, il faudrait éplucher les compte-rendus de chaque entreprise incluse dans le portefeuille pour vérifier les choix effectués.
En collaboration avec la jeune pousse Tumelo, dont la mission consiste justement à introduire plus de transparence dans les votes d'actionnaires, le spécialiste britannique de la recherche et de l'analyse boursière Ada Fintech propose désormais une solution, unique en son genre. Grâce à celle-ci, il devient ainsi possible d'extraire et visualiser la position du gestionnaire sur les différentes résolutions qui lui ont été soumises et d'établir une synthèse de sa stratégie sur les critères propres à chaque investisseur.
Le concept est d'autant plus percutant que, au-delà de la satisfaction passive (éventuelle) de savoir qu'on place son argent dans des sociétés aux modèles vertueux, la participation directe à ses orientations stratégiques, à travers les voix portées par les titre détenus, représente la seule opportunité d'exercer un impact concret, pour la planète et/ou pour la société. Selon cette logique, le partage avec les investisseurs de la conduite du représentant du fonds lors des assemblées générales devrait être un automatisme.
Une telle ambition paraît encore lointaine, mais espérons que la démarche d'Ada Fintech lui donne une impulsion déterminante (tout comme celle de TulipShare, dans une approche opérationnelle aux objectifs similaires). En ligne de mire, la connaissance des comportements des gestionnaires constituerait un critère supplémentaire de sélection pour les épargnants, tandis que, de leur côté, les professionnels subiraient une pression implicite les incitant à (enfin) conformer leurs agissements aux attentes de leurs clients.
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