Alors que les préoccupations environnementales s'incrustent petit à petit dans nos habitudes, Pacifica conclut un double partenariat avec Murfy, spécialiste de la réparation et du reconditionnement des appareils électroménagers, en préparation du lancement d'une nouvelle gamme d'assurance habitation, prévu au mois de juin prochain.
D'un côté, nous avons une jeune pousse française engagée contre le gaspillage immense que représente le remplacement des équipements de la maison à la moindre panne. En guise de réponse, elle propose des interventions rapides (moins de 48 heures) et bon marché (avec une tarification pré-déterminée) de techniciens qu'elle forme elle-même. En complément, dans les cas d'impossibilité de remise en état de marche, elle encourage l'acquisition d'un produit issu de son parc d'occasions.
De l'autre côté, la filiale d'assurance dommages de la banque verte souhaite vraisemblablement se positionner sur le terrain occupé depuis plusieurs années par les grandes enseignes de la distribution (Fnac-Darty et Boulanger, notamment) de l'abonnement de réparation. Un peu comme celui des garanties affinitaires avant lui, ce dernier, en plein essor, paraît extrêmement lucratif… et sujet aux abus. Au-delà des considérations écologiques, voilà un marché qui ne peut qu'attirer les assureurs.
Le rapprochement entre Murfy et Pacifica se concrétise d'abord par une entrée du second au capital du premier (à un niveau non précisé, dont il faut espérer qu'il n'étouffe pas sa stratégie), ce qui devrait procurer à l'entreprise les moyens de développer sa présence sur le territoire (aujourd'hui, une quarantaine de villes sont couvertes) et de renforcer sa notoriété, a minima grâce au soutien visible d'une marque réputée.
En parallèle, la compagnie travaille également à l'intégration du service de la startup au sein de ses futurs produits dédiés à l'habitation. À ce stade, on ne sait pas s'il s'agira d'une option de couverture de l'électroménager directement concurrentes des solutions existantes ou, dans une moindre ambition, d'incitation à la réparation ou au recours au matériel reconditionné dans le cadre de sa gestion de sinistre classique.
De toute évidence, il existe une opportunité que le secteur de l'assurance n'a pas encore massivement saisie et a, de fait, laissé entre les mains d'acteurs dont la légitimité est précaire (ce n'est pas à l'achat d'un objet que le besoin ressort) et qui adoptent des pratiques commerciales peu recommandables (j'en ai fait personnellement l'expérience). Entre la demande des consommateurs pour des solutions responsables (et économiques), une possible riposte éthique aux dérives observées et la faculté de conseiller le client dans un moment de vie pertinent, les présages sont favorables.
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