Free cookie consent management tool by TermsFeed
C'est pas mon idée !

mardi 21 janvier 2025

Barclays signe la fin de la FinTech

Rise
Ce ne sera probablement qu'un des premiers épisodes dans une longue série à venir : Barclays s'apprête à fermer son accélérateur FinTech après 10 ans marqués par quelques succès notables (WealthOS, Alloy…) parmi ses 120 anciens résidents. L'événement signale en fait la fin d'une ère pour l'innovation dans la finance.

Rise est représentative d'une génération de structures créées par des banques – dont elle aime se décrire comme une pionnière et une des plus importantes au monde – qui se donnent pour mission depuis leurs débuts de connecter des entrepreneurs, des idées, des talents, des investisseurs, des clients… (et, occasionnellement, de financer quelques projets prometteurs) au profit du développement de produits et services innovants pour l'industrie financière. Mais la situation a bien changé, depuis 2015.

La justification officielle de l'abandon de l'initiative, dont le budget a pu atteindre jusqu'à 10 millions de livres par cohorte, tiendrait à un constat de maturité : l'époque des acteurs de niche, nécessitant un soutien et un accompagnement rapprochés, a laissé place à un écosystème stable intégré dans le paysage. La veille, la mise en place de partenariats, les prises de participation… que l'institution entend poursuivre peuvent désormais s'opérer dans un cadre ouvert, requérant un engagement moindre.

Welcome to the Home of Fintech

En réalité, il serait plus juste de parler d'une transformation de ce qui était, pendant un moment, perçu comme une menace. En effet, la mode des incubateurs et accélérateurs dans les grands groupes à émergé quand des trublions sortis de nulle part se sont mis en tête d'ébranler un secteur ronronnant, privilégiant ses profits et non la satisfaction des besoins de sa clientèle. L'objectif était alors de tenter de dompter les dangereux disrupteurs en les amadouant avec des capacités d'accueil confortables.

Peut-être la stratégie a-t-elle réussi à éteindre les velléités de rupture, toujours est-il que, aujourd'hui, rares sont les startups qui portent l'ambition de changer le monde comme, en leur temps, Wise, Revolut, Lydia et quelques autres… La plupart des nouveaux entrants visent désormais plutôt à aider les entreprises historiques à mieux utiliser les technologies disponibles – par exemple l'intelligence artificielle – et les programmes d'accélération, s'ils sont encore utiles, seront pris en charge par les fournisseurs.

En résumé, je considère que, en 2025, le véritable esprit de la FinTech – celui des origines – a disparu, laissant derrière lui, heureusement, quelques vestiges de réussites retentissantes. Il faudrait certainement employer un autre terme pour décrire ce qui l'a remplacée : TechFin, comme il fut envisagé il y a des années (au sens de « Technologie pour la Finance », pas de « Technologie comme Fin en soi » 😉) ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Afin de lutter contre le spam, les commentaires ne sont ouverts qu'aux personnes identifiées et sont soumis à modération (je suis sincèrement désolé pour le désagrément causé…)