Parce qu'une banque ou, en l'occurrence, une « credit union » est mieux placée que quiconque pour mesurer l'importance du bien-être financier de ses collaborateurs, en cette fin d'année, l'américaine Meritrust distribue à ces derniers une prime de 400 dollars, qu'elle les encourage vivement à mettre de côté dans leur fonds de secours.
Voilà un cadeau de Noël pas comme les autres… En cette période de fêtes généralement associée à des réflexes de consommation et, au mieux, de générosité, il propose en effet d'adopter une posture différente, auto-centrée, voire légèrement égoïste. Mais l'enjeu est considérable, puisque, selon les statistiques récentes, 37% de la population des États-Unis serait incapable de faire face à une dépense imprévue de 400 dollars, une proportion en forte augmentation avec la hausse du coût de la vie.
Bien qu'ils soient, en théorie, mieux informés, les employés de banque sont autant concernés que leurs concitoyens et Meritrust est profondément consciente de l'impact de cette situation sur le niveau et la qualité de leur engagement au travail, ne serait-ce que par le stress qu'elle induit au quotidien. Telle est la raison primaire, tellement logique, de sa démarche, visant à redonner de la sérénité à ses troupes à l'aube de la nouvelle année, tout en leur inculquant un principe élémentaire de gestion budgétaire.
En arrière-plan, il est également possible d'identifier un bénéfice secondaire : étant directement confrontés aux mêmes difficultés que leurs clients et ayant concrètement accès à un facteur d'amélioration de leur position, les conseillers, en particulier, seront naturellement plus enclins à orienter leurs interlocuteurs vers le même genre de solutions. Cette perspective ne vaut, évidemment, que dans la mesure où Meritrust a mis en place un programme d'accompagnement vers le bien-être financier.
Ce dernier est offert à la fois aux clients de l'établissement et à ses salariés. Structuré autour des quatre piliers classiques que sont le pilotage des dépenses, l'épargne, le crédit et la prévoyance, il prend la forme de modules éducatifs (multimédia) et d'une option de coaching personnalisé, disponible sur simple rendez-vous. Dans ce contexte, l'attribution des primes de Noël constitue un premier pas vers la mise en pratique des recommandations, en commençant par une des priorités en la matière.
L'initiative de Meritrust pourrait utilement inspirer toutes les entreprises, mais elle devrait susciter une résonance spécifique dans l'industrie bancaire, notamment parmi les acteurs mutualistes. Après tout, ne serait-il pas normal que les spécialistes de l'argent se préoccupent des problèmes que rencontrent leurs collaborateurs sur le sujet ? Ou préfèrent-ils confirmer le fameux dicton sur les cordonniers mal chaussés ?
Je vous souhaite à tous de joyeuses fêtes !
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