À la lecture des six thèmes d'investissement préférés de BNP Paribas Wealth Management pour l'année à venir, l'un d'eux m'interpelle particulièrement : le bien-être est en effet affiché comme une tendance importante… que je combine volontiers avec un autre sujet présent dans la liste, cette fois sans surprise, à savoir l'intelligence artificielle.
Selon l'institution, plusieurs facteurs convergent en faveur de son hypothèse. D'un côté, l'expérience éprouvante de la crise sanitaire, le vieillissement de la population et le caractère désormais systémique de certaines affections chroniques (par exemple l'obésité) suscitent une besoin croissant d'assistance… que la progression des revenus, à l'échelle globale, pousse à mettre au premier plan des préoccupations des consommateurs. En regard de ce phénomène, les experts suggèrent aux investisseurs de porter leur attention sur les secteurs pharmaceutique et des biotechnologies (qui ne me paraissent pas offrir une réponse idéale) et d'autres services adaptés.
Or, si le bien-être est une valeur en hausse pour les stratégies de placement, il représente aussi, automatiquement, une formidable opportunité pour les entreprises susceptibles de proposer des produits dans ce registre. Et, bien qu'il n'en soit pas question dans l'analyse de BNP Paribas (parce que trop marginale), sa déclinaison dans la vie financière devrait constituer une priorité, d'autant plus dans le contexte anxiogène d'aujourd'hui, entre inquiétudes pour le pouvoir d'achat et angoisses pour l'avenir.
La période semble donc propice aux initiatives qui viseraient à accompagner concrètement les citoyens dans la réduction de leur stress relatif aux problématiques d'argent. Car il ne faut pas s'y tromper, ces dernières alimentent une des principales sources d'anxiété pour le commun des mortels, aux conséquences immenses et mesurables sur tous les domaines de l'existence, dont notamment, l'engagement au travail et la santé physique. Dans cette perspective, les banques, qui disposent d'une position privilégiée pour intervenir, ne sont pas les seules à être en mesure d'agir : les assureurs, entre autres, ont aussi une carte à jouer, à leur propre avantage.
Naturellement, il s'agit d'une vision que je défends de longue date et dont l'industrie aurait déjà dû s'emparer depuis que les technologies rendent possible de la matérialiser. Maintenant qu'un acteur du sérail affirme que le bien-être est un enjeu majeur dans nos sociétés, en même temps que s'impose l'intelligence artificielle, permettant d'optimiser les solutions qui lui seront dédiées, espérons que les hésitations commencent à disparaître et que les projets opérationnels éclosent, ne serait-ce que dans le but de capitaliser sur l'engouement frémissant des investisseurs qu'esquisse BNP Paribas.
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