Bien que le soufflé du BNPL soit largement retombé, la crise du pouvoir d'achat continue à mettre le budget des français sous pression et encourage logiquement les acteurs du crédit à la consommation à reprendre l'avantage sur les nouveaux entrants qui les ont éclipsés un temps. Floa fait partie de ceux-là, avec une approche [PDF] différente.
Afin de se distinguer dans l'univers soudain encombré du règlement en 3 ou 4 fois, Oney, parmi les pionniers, optait rapidement pour une plate-forme bancaire (de base) intégrée, tandis que, depuis tout récemment, Franfinance essaye d'établir un continuum de produits de crédit, pour toutes les catégories de dépenses. La filiale de BNP Paribas, quant à elle, choisit désormais d'offrir à ses clients un maximum de flexibilité pour un financement à court terme de leurs emplettes adapté à toutes les circonstances.
Matérialisé par une application mobile, le principe consiste à proposer à son utilisateur de sélectionner le paiement en plusieurs fois avant, pendant ou après l'achat, assortis, dans tous les cas, de quelques données complémentaires destinées à éclairer sa décision. Les plus prévoyants préfèreront par exemple souscrire un prêt (jusqu'à 1 500 euros), remboursable sous 90 jours. Les plus prudents surveilleront l'impact sur leur échéancier du recours au mécanisme classique de crédit déployé dans les points de vente. Enfin, les autres se rabattront sur la solution de secours qui leur permet d'échelonner le coût de transactions déjà enregistrées sur leur compte bancaire (préalablement connecté).
Au-delà de ces variations autour du modèle générique du BNPL, une intéressante particularité de l'implémentation de Floa réside dans son inscription systématique dans une perspective de suivi et de maîtrise du budget. Chaque opération initiée est ainsi présentée, plus ou moins concrètement, dans un contexte de vérification des engagements dans leur ensemble, avec l'objectif sous-jacent d'inciter le consommateur à prendre garde aux risques d'entraînement dans une spirale d'endettement.
La démarche reste malheureusement trop timide pour être réellement convaincante. Plutôt que de laisser la personne se faire son propre avis sur le danger potentiel d'un emprunt supplémentaire (et la pertinence de la dépense correspondante, indirectement) avec les informations qui lui sont fournies, le rôle de l'intermédiaire financier devrait aussi comprendre un accompagnement objectif, reposant sur une connaissance extensive du client et de sa situation et capable de prodiguer une recommandation effective.
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