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C'est pas mon idée !

mardi 31 décembre 2024

Bilan 2024 : IA, fraude, environnement

2024
Pour cette dernière journée de l'année, je vous propose une synthèse de l'innovation dans le secteur financier pour 2024. Je retiendrai trois thèmes : l'intelligence artificielle, incontournable, la lutte contre la fraude et, plus parce qu'elle me paraît essentielle que par progrès majeurs, la responsabilité sociétale et environnementale (RSE).

Pour commencer, l'IA, donc, mais surtout dans les déclarations car la concrétisation de ses promesses se fait toujours attendre. Les entreprises les plus réalistes en la matière, par exemple BBVA ou CommBank, tentent bien de mettre en avant leurs initiatives mais elles sont encore bien loin de la révolution espérée. Et les exagérations, tournant parfois à l'abus pur et simple, atteignent déjà un niveau d'alerte suffisant pour interpeller les régulateurs (en particulier dans le domaine de l'investissement).

Les grands groupes hésitent visiblement à prendre le risque de déployer des applications dont la fiabilité est impossible à garantir à 100%. Il se contentent donc d'explorer des opportunités dans des activités périphériques, à l'instar de RBC ou Ally. Seules quelques startups, dont l'américaine Range, osent s'aventurer – prudemment – sur un terrain plus sérieux. En outre, les réticences et la méfiance exprimées par les consommateurs ne vont probablement pas encourager l'audace dans l'industrie.

La protection contre la fraude n'est évidemment pas une question de choix mais de réponse à un phénomène qui ne fait que s'amplifier, à la faveur de la sophistication croissante des menaces… rendue possible par les technologies disponibles. Malheureusement, les solutions envisagées, souvent focalisées sur la sensibilisation des clients, ne semblent pas être à la hauteur. L'espoir d'une amélioration est toutefois permis quand on découvre comment l'idée d'une jeune pousse (Monzo) parvient à se propager rapidement à travers le monde (de Westpac et ING à Sumeria).

Côté RSE, ce sont généralement les assureurs qui sont en pointe, notamment en raison de l'exposition de leurs métiers au changement climatique. Dans la banque, après une première génération d'outils destinés à donner aux clients un aperçu de leur impact carbone, apparaissent désormais quelques approches de conseil proactif (chez Virgin, CommBank, Zero…), qu'il faudra tout de même affermir. En revanche, les engagements en propre des institutions financières restent largement marginaux et superficiels.

Au total, 2024 n'aura pas été un grand cru pour l'innovation, en dépit des espoirs suscités par l'IA et de la pression engendrée par les grands défis de notre époque (de la fraude aux enjeux écologiques). Quelques graines ont cependant été plantées qui laissent entrevoir une évolution positive dans les mois ou années à venir. Chez les acteurs historiques, s'ils investissent à nouveau. Ou au sein d'une nouvelle vague de trublions profitant de l'inertie ambiante pour déclencher la prochaine transformation.

Bilan 2024

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