Le bien-être financier est un sujet qui me tient à cœur et que j'évoque régulièrement dans ces colonnes. Or, quand je l'aborde lors de mes échanges avec des professionnels du secteur financier, ils me posent régulièrement la question : mais de quoi s'agit-il exactement ? Je vous propose aujourd'hui un mini-billet afin de répondre à cette interrogation… à partir des résultats d'une enquête menée par Cofidis.
D'après ce sondage, réalisé pour la première fois à l'occasion de la Saint Valentin 2025 qui approche, une statistique ressort tout particulièrement : sept couples sur dix déclarent que l'argent constitue pour eux un sujet d'inquiétude, y compris pour ceux – et ils représentent la majorité de l'échantillon – qui estiment que leur pouvoir d'achat est correct. Alors, si je devais résumer en une courte phrase en quoi consiste le bien-être financier, je dirais qu'il s'agit « simplement » d'éliminer ces angoisses.
En arrière-plan, différents mécanismes entrent en jeu, entre la crainte de ne pouvoir faire face à un imprévu et la difficulté à mettre un pécule de côté. Ces perceptions ne sont pas toujours rationnelles. Par exemple, dans le premier cas, ceux qui disposent d'une réserve confortable peuvent tout de même être angoissés à l'idée de perdre leur emploi ou de subir une incapacité, tandis que, dans le second cas, les incertitudes sur le « bon » niveau d'épargne pour les projets envisagés est susceptible de miner le moral.
Face à ces préoccupations, les produits financiers n'apportent pas seuls une réponse satisfaisante : même avec un pactole de sécurité et des assurances pour tous les risques imaginables, certaines personnes continueront à stresser. Et, selon les profils psychologiques des individus, d'autres catégories d'anxiété s'exprimeront. Ce qu'il faut pour restaurer la sérénité, c'est un accompagnement de proximité, dans la durée, qui redonne un sentiment de confiance et de sécurité, sur le moment et pour l'avenir.
Voilà un défi qui mériterait d'être relevé, ne serait-ce que pour différencier les offres bancaires tellement banalisées aujourd'hui : aider 70% de la population à améliorer son bien-être financier et, en lui restituant de la sorte le pouvoir sur son argent, en faire des clients plus fidèles, qui, lorsqu'ils acquièrent un nouveau produit, le font parce qu'il contribue à leurs objectifs et en sont redevables à leur fournisseur. Qui est prêt à se lancer dans une telle aventure d'innovation (qui n'est résolument pas une utopie) ?
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