Au début, on traduisait l'acronyme ETF (pour « Exchange-Traded Fund », soit, littéralement, fonds négociable en bourse) par l'expression « fonds indiciel » car ces instruments étaient pour la plupart destinés à répliquer les performances des indices publics, tels que le CAC 40, le Dow Jones ou le S&P 500. Cette période est désormais révolue.
Dernier témoin en date de l'évolution, CaixaBank et Amundi en ont concocté une nouvelle incarnation, baptisée « Cycle de Vie », proposant à ses clients une composition dynamique dont l'exposition au risque se réduit au fur et à mesure du rapprochement de la maturité visée, celle-ci s'étalant entre 5 et 14 ans sur 4 variantes distinctes. Concrètement, et classiquement, l'allocation en actions initiale est progressivement remplacée par des obligations, selon une feuille de route déterminée dès l'origine.
L'objectif est, naturellement, de mieux répondre aux attentes des clients, tels que les perçoit plus directement CaixaBank, en particulier quand il s'agit de les accompagner dans la réalisation de leurs projets à moyen et long terme, future acquisition d'une résidence ou préparation de la retraite, par exemple. Pour ceux-ci, la stratégie d'investissement généralement recommandée consiste à commencer par une posture relativement agressive mais risquée, à modérer lorsque l'échéance se précise.
Jusqu'à maintenant, l'application de ce genre de recommandations relevait de la responsabilité d'un gestionnaire de patrimoine, humain pour les privilégiés ou sous les traits d'un robot-conseiller pour le commun des mortels. C'est lui qui appréhende les besoins et les préférences de son client et qui ajuste en conséquence le contenu de son portefeuille tout au long de sa vie. Or voilà que débarque une autre solution qui, grâce à l'automatisation de la gestion, comme tous les ETF, casse les prix (0,18% de frais annuels contre environ 1% pour les plates-formes en ligne les plus abordables).
Avec la sophistication croissante des fonds disponibles sur le marché, le rôle des professionnels de l'investissement devrait logiquement évoluer, en tous cas pour la majorité des consommateurs, qui ne requièrent pas le recours à des instruments exotiques : le pilotage actif des portefeuilles peut laisser place à une focalisation sur l'écoute du client et le conseil personnalisé (en amont), la mise en œuvre pouvant ensuite se traduire par une sélection de fonds adaptée à chaque cas spécifique.
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