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C'est pas mon idée !

lundi 17 février 2025

Le bien-être financier par l'exemple

BMO
Pour un deuxième épisode d'une série improvisée sur le bien-être financier, je vous propose aujourd'hui d'aborder un cas concret, sur la base d'une enquête menée par BMO révélant les inquiétudes des canadiens vis-à-vis de leur future retraite… et de l'angle mort que laisse la banque dans son accompagnement de la problématique.

La quinzième édition du sondage annuel dresse un panorama sans équivoque : plus de trois quarts des personnes interrogées craignent de manquer d'argent, en raison de l'inflation, lorsqu'elles cesseront leur activité professionnelle et 63% estiment que les hausses de prix récentes ont réduit leur capacité à mettre de l'argent de côté pour leur pension… alors même que leur évaluation du capital à réunir afin d'envisager un départ serein a sensiblement diminué depuis 2023, à 1,54 million de dollars.

Ceux qui voient fondre leur capacité d'épargne adoptent des stratégies variées, les plus fréquemment citées s'étalant de la modération des autres dépenses de manière à maintenir leurs objectifs initiaux jusqu'à un report pur et simple de leurs efforts, en passant par la baisse (moins drastique) de leurs contributions et la résignation à travailler plus longtemps. Un point commun à ces options, qui doit attirer l'attention, est, naturellement, le stress qu'elles engendrent à la fois pour le présent et pour l'avenir.

Quelle est la réponse de l'institution financière au pessimisme ambiant ? Elle se compose d'une poignée de recommandations génériques – planifier tôt, contrôler son budget, investir dans les supports dédiés et recourir à un professionnel – et de renvoi vers la catégorie de produits spécialisée (REER, au Canada), largement consacrée à ses caractéristiques opérationnelles. Or, sans être hors sujet, une telle approche s'avère extraordinairement décalée par rapport au besoin dégagé par l'étude.

En effet, le désarroi exprimé ne peut être résorbé en répétant des conseils que, si l'on en croit notamment les mesures d'ajustement qu'ils ont déjà prises, les intéressés connaissent et essayent tant bien que mal d'appliquer (et que, incidemment, la banque serait inspirée d'intégrer de manière contextuelle dans ses outils « digitaux » pour plus d'efficacité). Ce qui serait vraiment utile et pertinent face à leurs angoisses, en revanche, serait de leur apporter des éléments de réassurance quant à leur plan de retraite.

Valider et re-valider les hypothèses de départ, financières et autres. Confirmer que les projections prises en compte restent d'actualité. Apprendre à adapter les versements aux contraintes et opportunités de la conjoncture. Etc. Des actions de cet ordre, renouvelées aussi souvent que nécessaire, en complément d'un suivi personnalisé régulier, sont indispensables pour ramener un peu de tranquillité d'esprit et de confiance dans l'avenir, ce qui constitue bien le cœur du problème à traiter.

Un conseiller de proximité, toujours disponible, représenterait évidemment le vecteur idéal pour ce genre de démarche. Mais, dans une perspective un peu plus réaliste, un agent virtuel pourrait également fournir une bonne partie du coaching requis…

Retraite

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