À l'approche de la fin de l'année, avec ses traditionnels bilans et autres projections d'avenir, une interview du responsable des solutions client de BBVA nous fournit un prétexte pour faire un point sur les initiatives du groupe espagnol en matière de banque enfouie, 18 mois après les débuts de sa collaboration révolutionnaire avec Uber, au Mexique.
Un constat s'impose d'emblée : dans sa démarche de « digitalisation » tous azimuts, la stratégie d'intégration des services financiers au cœur des expériences des individus contribue désormais de manière significative (du moins à la hauteur de sa portée potentielle, notamment auprès des travailleurs indépendants) à la forte progression du nombre de clients enregistrée depuis maintenant plusieurs années (plus de 8 millions supplémentaires en 2021, pour une hausse cumulée de 35% en 5 ans).
Forte de ces résultats prometteurs, BBVA réaffirme sa volonté de prolonger le développement du modèle inauguré avec Uber, vers l'ensemble des pays où elle est présente et en capitalisant sur la popularité croissante, partout dans le monde, de l'économie de plate-forme, dans toutes sortes de domaines d'activité. Voilà justement l'occasion de revenir sur une deuxième implémentation, toujours au Mexique, qui démontre qu'il ne s'agit pas d'une simple opération de communication sans lendemain.
Présenté il y a un an, le partenariat mis en place avec Zolvers, une solution de maintenance et de ménage à domicile, reprend exactement les mêmes principes que le précédent. Ainsi, lors de leur inscription sur son site, les professionnels offrant leurs compétences (sous statut d'entrepreneur individuel) ont la possibilité d'ouvrir, en quelques minutes et entièrement en ligne, un compte bancaire gratuit en marque blanche, assorti d'une carte de paiement, sur lequel seront automatiquement versés leurs revenus.
Les objectifs poursuivis restent également les mêmes. L'enjeu prioritaire touche à l'inclusion financière des personnes concernées. En effet, 80% des quelques 25 000 inscrit(e)s de Zolvers (à la fin de 2020) ne possèdent pas de compte, ce qui, incidemment, complexifie la gestion des flux d'argent pour l'entreprise. En outre, au-delà des seuls dépôts et paiements, accompagnés d'un encouragement à l'épargne, des facilités complémentaires sont progressivement déployées afin de renforcer cet aspect du dispositif. Une option de micro-crédit est, par exemple, déjà incluse.
Les volumes d'acquisition à travers ces nouveaux canaux sont certes encore modestes, mais BBVA a engagé d'importants efforts dans le but de rendre ses capacités sous-jacentes de banque ouverte évolutives à une échelle industrielle (« scalable »). Et si elle est, peut-être, en avance sur son époque, elle est prête à équiper les innombrables plates-formes collaboratives de la planète, avec leurs utilisateurs souvent mal servis, dès qu'elles identifieront les opportunités extraordinaires qui leur tendent les bras.
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