Présentée lors de la conférence DEMO Spring 2011, la plate-forme Manilla, dévoilée (en version beta privée) par le groupe de media Hearst Corporation, propose une nouvelle perspective sur le PFM (Personal Finance Management ou "gestion de finances personnelles"), dans un marché toujours bouillonant de créativité.
Plutôt que de développer, comme les autres acteurs, des fonctions de plus en plus élaborées, qui risquent de n'intéresser que les technophiles, ses concepteurs ont choisi de faire de Manilla un portail "universel" de gestion de tous les "comptes" du ménage américain moyen, sans fioritures.
Dans sa version actuelle, le tableau de bord qui fait office de page d'accueil comprend quatre domaines : comptes bancaires, factures, programmes de fidélité (dans le secteur du voyage) et abonnements (de presse, groupe Hearst oblige). Si les partenaires actuellement présents sont encore peu nombreux (tout en comprenant déjà les plus importants, par exemple Citi et Comcast), l'objectif est bien de rassembler tous les fournisseurs de services au sein de cet espace.
Le bénéfice pour les utilisateurs est celui de la simplicité. Une fois leurs différents "comptes" intégrés, ils disposent dans un espace unique (et derrière un seul mot de passe) d'un accès à tous leurs services bancaires, à la consultation et au paiement de leurs factures, à la réception des offres et autres courriers de leurs fournisseurs... Manilla met notamment à la disposition des inscrits un espace illimité et permanent de stockage de tous les documents qu'ils reçoivent.
La dématérialisation est d'ailleurs au coeur de la stratégie de la plate-forme, constituant son principal argument de vente pour les prestataires. En effet, l'accès est gratuit pour les consommateurs et ce sont les partenaires qui financent la plate-forme. Outre les économies qu'ils peuvent générer par rapport aux envois d'imprimés, ils ont également la liberté de diffuser des offres, voire des publicités, dans les espaces qui leurs sont réservés sur le portail.
Alors que, en France, le PFM en est encore aux balbutiements et qu'aucune plate-forme sérieuse de gestion globale de factures dématérialisées n'a émergé, Manilla aurait tendance à faire rêver...
lundi 28 février 2011
La stratégie MDM de BNP Paribas
Avec ce qui me semble être le plus étrange communiqué de presse qu'il m'ait été donné de lire depuis longtemps, BNP Paribas présente les grandes lignes de sa stratégie dans le domaine du MDM (Master Data Management ou gestion des données de référence).
Etrange car le MDM ne fait normalement pas partie des sujets privilégiés de la communication institutionnelle d'une banque. Ce qui ne retire cependant rien de son intérêt, au moins pour moi (et, j'espère, quelques lecteurs).
Comme pour toutes les entreprises qui s'emparent du sujet, le MDM est considéré par la banque comme une approche transverse qui permet de fiabiliser, sécuriser et rendre plus efficace la collecte, la validation, l'administration et la distribution des données de référence dans les systèmes (informatiques) qui les exploitent.
Pour répondre à ces enjeux, BNP Paribas a mis en place un centre de service partagé (CSP) dont le rôle est d'assurer un support à toutes les entités du groupe qui souhaitent mettre en place un nouveau référentiel (ou, peut-on supposer, utiliser et éventuellement enrichir un référentiel existant). Comme il se doit pour toute démarche viable de MDM (cf. un précédent article sur ce thème), le CSP ne se contente pas d'une vision "technique" et il a aussi la charge d'animer une communauté de représentants des maîtrises d'oeuvre et des maîtrises d'ouvrage concernées.
Côté outillage, BNP Paribas a retenu la solution "MDM Server for PIM" d'IBM mais aussi, et surtout, la plate-forme plus générique "EBX.Platform" de la jeune société française Orchestra Networks. Ce choix s'accompagne d'un partenariat "actif" entre les équipes de la banque et celles de l'éditeur, permettant aux deux parties de faire progresser la solution ensemble. Celle-ci est maintenant utilisée pour 7 référentiels dans des domaines aussi variés que les risques, les ressources humaines, l'immobilier, les fournisseurs...
Etrange car le MDM ne fait normalement pas partie des sujets privilégiés de la communication institutionnelle d'une banque. Ce qui ne retire cependant rien de son intérêt, au moins pour moi (et, j'espère, quelques lecteurs).
Comme pour toutes les entreprises qui s'emparent du sujet, le MDM est considéré par la banque comme une approche transverse qui permet de fiabiliser, sécuriser et rendre plus efficace la collecte, la validation, l'administration et la distribution des données de référence dans les systèmes (informatiques) qui les exploitent.
Pour répondre à ces enjeux, BNP Paribas a mis en place un centre de service partagé (CSP) dont le rôle est d'assurer un support à toutes les entités du groupe qui souhaitent mettre en place un nouveau référentiel (ou, peut-on supposer, utiliser et éventuellement enrichir un référentiel existant). Comme il se doit pour toute démarche viable de MDM (cf. un précédent article sur ce thème), le CSP ne se contente pas d'une vision "technique" et il a aussi la charge d'animer une communauté de représentants des maîtrises d'oeuvre et des maîtrises d'ouvrage concernées.
Côté outillage, BNP Paribas a retenu la solution "MDM Server for PIM" d'IBM mais aussi, et surtout, la plate-forme plus générique "EBX.Platform" de la jeune société française Orchestra Networks. Ce choix s'accompagne d'un partenariat "actif" entre les équipes de la banque et celles de l'éditeur, permettant aux deux parties de faire progresser la solution ensemble. Celle-ci est maintenant utilisée pour 7 référentiels dans des domaines aussi variés que les risques, les ressources humaines, l'immobilier, les fournisseurs...
dimanche 27 février 2011
PEMCO, l'assurance 2.0
Les entreprises ont pris conscience de l'importance des médias sociaux dans leurs relations avec leurs clients, actuels ou futurs. Un article d'"Insurance & Technology" nous donne l'exemple de PEMCO Insurance, une petite companie d'assurance du nord-ouest américain qui s'est lancée dans une initiative "intelligente" pour rester fidèle à sa stratégie fondée sur la relation client.
Avant d'agir, l'assureur a commencé par "écouter" ce qui se disait sur sa marque. Contrairement à d'autres secteurs, dont la banque, les clients de produits d'assurance n'ont que très rarement des contacts avec leur compagnie, seulement pour des changements de contrat ou des déclarations de sinistre. Plus "grave" encore, ils ne souhaitent pas parler d'assurance, voudraient ne jamais avoir à souscrire une police et préfèrent ne jamais "utiliser" celles qu'ils ont... Le contexte est donc plutôt difficile pour engager une conversation...
PEMCO a démarré son projet avec l'ouverture d'un micro-site, PEMCO Wally ("We're a Lot Like You, a Little Different"), sur lequel sont présentés des "profils types" (un peu caricaturaux) de résidents de la région. L'idée était d'attirer le public sur un sujet susceptible de les intéresser : leurs voisins et les stéréotypes locaux. Les visiteurs peuvent aussi soumettre leurs propres modèles et sont invités à partager ces profils sur Facebook ou Twitter. Selon le directeur du marketing, cela a suffi pour lancer les discussions autour de la marque sur les réseaux sociaux.
Divers outils ont été mis en oeuvre pour analyser les interactions ainsi générées, dont ceux de Radian6 pour mesurer le "sentiment" sur les réseaux sociaux ou Omniture pour déterminer l'origine des visites sur le site de l'assureur. Ces analyses lui permettent progressivement d'affiner sa stratégie et d'améliorer son image. Après tout, le traitement de données et les statistiques constituent un peu le coeur de métier de l'assurance...
Dans l'ouverture aux échanges avec les internautes, PEMCO ne s'en tient pas aux réseaux sociaux. Une autre de ses initiatives a été la mise en place d'un système d'avis et de notation (avec la solution de BazaarVoice) sur son site, ouvert à tous, clients ou non. Les craintes initiales de voir un excès d'opinions négatives ont vite été balayées. Non seulement la majorité des commentaires est-elle positive mais le contenu ainsi généré s'avère également d'une valeur inestimable pour identifier les difficultés rencontrées par les consommateurs et pouvoir y répondre au mieux.
Les compagnies d'assurance peuvent légitimement s'interroger sur la pertinence d'une présence dans les médias sociaux. Mais l'exemple de PEMCO démontre que des approches un peu originales peuvent avoir du sens et apporter une valeur non négligeable dans la relation client. Et, quoiqu'il en soit, l'ouverture et la transparence restent des valeurs sûres pour toutes les entreprises dans le "web 2.0"...
Avant d'agir, l'assureur a commencé par "écouter" ce qui se disait sur sa marque. Contrairement à d'autres secteurs, dont la banque, les clients de produits d'assurance n'ont que très rarement des contacts avec leur compagnie, seulement pour des changements de contrat ou des déclarations de sinistre. Plus "grave" encore, ils ne souhaitent pas parler d'assurance, voudraient ne jamais avoir à souscrire une police et préfèrent ne jamais "utiliser" celles qu'ils ont... Le contexte est donc plutôt difficile pour engager une conversation...
PEMCO a démarré son projet avec l'ouverture d'un micro-site, PEMCO Wally ("We're a Lot Like You, a Little Different"), sur lequel sont présentés des "profils types" (un peu caricaturaux) de résidents de la région. L'idée était d'attirer le public sur un sujet susceptible de les intéresser : leurs voisins et les stéréotypes locaux. Les visiteurs peuvent aussi soumettre leurs propres modèles et sont invités à partager ces profils sur Facebook ou Twitter. Selon le directeur du marketing, cela a suffi pour lancer les discussions autour de la marque sur les réseaux sociaux.
Divers outils ont été mis en oeuvre pour analyser les interactions ainsi générées, dont ceux de Radian6 pour mesurer le "sentiment" sur les réseaux sociaux ou Omniture pour déterminer l'origine des visites sur le site de l'assureur. Ces analyses lui permettent progressivement d'affiner sa stratégie et d'améliorer son image. Après tout, le traitement de données et les statistiques constituent un peu le coeur de métier de l'assurance...
Dans l'ouverture aux échanges avec les internautes, PEMCO ne s'en tient pas aux réseaux sociaux. Une autre de ses initiatives a été la mise en place d'un système d'avis et de notation (avec la solution de BazaarVoice) sur son site, ouvert à tous, clients ou non. Les craintes initiales de voir un excès d'opinions négatives ont vite été balayées. Non seulement la majorité des commentaires est-elle positive mais le contenu ainsi généré s'avère également d'une valeur inestimable pour identifier les difficultés rencontrées par les consommateurs et pouvoir y répondre au mieux.
Les compagnies d'assurance peuvent légitimement s'interroger sur la pertinence d'une présence dans les médias sociaux. Mais l'exemple de PEMCO démontre que des approches un peu originales peuvent avoir du sens et apporter une valeur non négligeable dans la relation client. Et, quoiqu'il en soit, l'ouverture et la transparence restent des valeurs sûres pour toutes les entreprises dans le "web 2.0"...
comScore : l'année 2010 côté mobile
Le spécialiste de la recherche marketing comScore publie un rapport complet sur l'état du marché de la téléphonie mobile aux Etats-Unis, au Japon et dans 5 pays européens (dont la France). Ce document sera une lecture indispensable pour toutes les entreprises qui portent une stratégie mobile, leur fournissant toutes les informations nécessaires pour connaître les préférences d'équipement et d'usages des consommateurs. En voici quelques données saillantes.
Premier constat, la consommation de "médias" sur mobile est toujours en progression : en décembre 2010, près de la moitié des abonnés européens adopté des services 3G, presque un tiers possède un smartphone (modèle équipé d'un système de RIM, Apple, Microsoft, Google, Palm ou Symbian) et 61% d'entre eux ont un mobile disposant d'un navigateur web "complet". En France, comScore estime à plus de 12 millions le nombre de propriétaires de smartphones.
Globalement, les tendances parmi les systèmes d'exploitation mobiles sont sans surprise : en Europe, Symbian (Nokia) continue à dominer mais voit ses parts de marché fortement baisser à moins de 50%, alors qu'iOS (Apple) ainsi qu'Android (Google) sont en progrès à 20% et 12%, respectivement. Microsoft, malgré le lancement de son nouveau "Windows Phone" perd toujours du terrain tandis que RIM (BlackBerry) reste stable.
La consommation de "médias" sur mobile concerne 41% des utilisateurs européens, avec un quasi-équilibre entre l'accès au web et l'utilisation d'applications. Plus globalement, les usages principaux vont de l'envoi de SMS (pour plus de 80% des consommateurs) à l'accès aux réseaux sociaux (tout de même 18%, avec une forte prédominance de Facebook), en passant par l'accès aux informations (32%), la navigation web et l'utilisation d'applications (28%), les jeux (24%) ou la messagerie (seulement 22%). En bas de classement, ce sont tout de même 8% des mobinautes qui accèdent à des services de banque en ligne et autant qui recherchent des informations financières.
La première conclusion à tirer de ces informations est que la frénésie autour des applications pour l'iPhone mérite d'être tempérée. Même si le succès de l'iPhone et de son AppStore est confirmé, il ne faudrait pas pour autant négliger ni les autres systèmes, ni les consommateurs de web mobile, qui restent une majorité.
Premier constat, la consommation de "médias" sur mobile est toujours en progression : en décembre 2010, près de la moitié des abonnés européens adopté des services 3G, presque un tiers possède un smartphone (modèle équipé d'un système de RIM, Apple, Microsoft, Google, Palm ou Symbian) et 61% d'entre eux ont un mobile disposant d'un navigateur web "complet". En France, comScore estime à plus de 12 millions le nombre de propriétaires de smartphones.
Globalement, les tendances parmi les systèmes d'exploitation mobiles sont sans surprise : en Europe, Symbian (Nokia) continue à dominer mais voit ses parts de marché fortement baisser à moins de 50%, alors qu'iOS (Apple) ainsi qu'Android (Google) sont en progrès à 20% et 12%, respectivement. Microsoft, malgré le lancement de son nouveau "Windows Phone" perd toujours du terrain tandis que RIM (BlackBerry) reste stable.
La consommation de "médias" sur mobile concerne 41% des utilisateurs européens, avec un quasi-équilibre entre l'accès au web et l'utilisation d'applications. Plus globalement, les usages principaux vont de l'envoi de SMS (pour plus de 80% des consommateurs) à l'accès aux réseaux sociaux (tout de même 18%, avec une forte prédominance de Facebook), en passant par l'accès aux informations (32%), la navigation web et l'utilisation d'applications (28%), les jeux (24%) ou la messagerie (seulement 22%). En bas de classement, ce sont tout de même 8% des mobinautes qui accèdent à des services de banque en ligne et autant qui recherchent des informations financières.
La première conclusion à tirer de ces informations est que la frénésie autour des applications pour l'iPhone mérite d'être tempérée. Même si le succès de l'iPhone et de son AppStore est confirmé, il ne faudrait pas pour autant négliger ni les autres systèmes, ni les consommateurs de web mobile, qui restent une majorité.
vendredi 25 février 2011
3 jours d'actualité dans les paiements
L'actualité est toujours aussi frénétique dans le domaine des paiements, surtout mobiles. Au cours des 3 derniers jours, ce sont ainsi 7 annonces qui ont attiré mon attention. Les offres se multiplient, la concurrence entre les acteurs devient acharnée, de nouvelles perspectives s'ouvrent... Tour d'horizon.
La Banque Mondiale lance un nouveau programme ("fellowship"), invitant des experts reconnus à partager leur expérience, leurs connaissances et leur vision avec l'organisation et les gouvernements participants.
Le premier invité de cette initiative n'est autre que Michael Joseph, ancien PDG de l'opérateur de télécommunications Safaricom, crédité du formidable succès de M-Pesa, la solution de paiement sur mobile qui déjà séduit 15 millions de kenyans (sur 21 millions d'utilisateurs de téléphones portables). Sa mission à la Banque Mondiale sera de guider les stratégies, en Afrique et au-délà, pour le développement de la banque et des paiements mobiles.
M-Pesa est également un des acteurs clés d'une annonce d'OpenWay, dont la solution de paiement WAY4 vient d'être adoptée par l'un des plus grands établissements financiers du Kenya, Equity Bank.
La banque disposera ainsi d'une offre lui permettant d'intégrer les paiements par carte mais également (et surtout) les interactions avec les comptes M-Pesa. L'information est d'autant plus significative qu'Equity Bank est le partenaire bancaire avec lequel l'opérateur Orange a lancé (fin 2010) sa propre solution de paiement mobile Orange Money (dont on peut suspecter qu'elle ne rencontre pas le succès espéré...).
Passons ensuite rapidement sur la "startup du paiement mobile" de la semaine : Paydiant a levé des fonds pour accélérer le développement de sa solution, dont on ne sait rien pour l'instant, si ce n'est qu'elle devrait être disponible dans le courant de l'année.
eBillMe et son système de paiement en ligne "sur facture" gagnent en visibilité avec l'annonce de son intégration dans la plate-forme pour sites marchands de Discover Network, qui la rend immédiatement accessible à tous les e-commerçants qui ont adopté celle-ci.
Pour mémoire, lorsque le consommateur choisit le mode de paiement eBillMe pour régler ses achats sur internet, une facture électronique lui est envoyée par messagerie. Il peut alors régler la transaction sur son site de banque en ligne (via les services de paiement de facture largement répandus aux Etats-Unis) ou bien, en espèces, dans un des 75 000 points de vente "physiques" partenaires de la startup.
En France, Orange aborde une nouvelle phase dans sa stratégie d'investissement dans les paiements en proposant, pour la première fois en Europe, le règlement sur la facture téléphonique des applications téléchargées sur le "Windows Phone MarketPlace".
Comme tous les opérateurs de télécommunication, le français veut profiter de la manne commerciale que représentent les nouveaux usages du mobile. Dans le domaine des applications, nous avions vu jusqu'à maintenant les tentatives de créer des "AppStores" dédiés (vouées à l'échec, à mon avis). Orange tente là une approche beaucoup plus simple à mettre en oeuvre, qui lui permettra de prélever une part des revenus du téléchargement presque sans effort...
Au coeur de cette agitation, Paypal continue à développer ses offres, en particulier sur mobile.
Sans que cela ne constitue une avancée très importante, l'annonce de l'intégration de la fonction d'"appel à participations" de FundRazer (elle-même connectée à Facebook) dans son application pour iPhone démontre la volonté du spécialiste d'adresser tous les segments du marché et de rester sur le devant de la scène des paiements.
Terminons, provisoirement, avec Visa et le lancement, en Russie et en Ukraine (dans un premier temps), d'une fonction de paiement P2P (de pair à pair) exploitant son réseau d'échanges VisaNet.
Ce système permet à tous les porteurs de carte de transférer des fonds, en fournissant simplement le numéro de carte du bénéficiaire.
Outre la facilité d'utilisation, Visa met en avant la quasi-instantanéité de ce mode d'échange d'argent, par rapport aux virements interbancaires classiques. Avec ce nouveau système, le spécialiste des cartes tente visiblement de concurrencer PayPal sur son terrain.
En parcourant cette actualité des paiements, une question surgit : où sont les banques ? En effet, une seule est présente parmi ces 7 annonces. Si elle ne veulent pas se laisser distancer dans la vague d'innovation actuelle, il serait temps qu'elles réagissent...
Annonce : je serai, les 17 et 18 mars prochains, au salon e-Commerce One-to-One à Monaco, avec Mobino, pour une présentation sur les paiements en ligne et mobiles, dont l'objectif sera de synthétiser les grandes tendances du secteur et de donner quelques clés pour identifier les leaders de demain.
La Banque Mondiale lance un nouveau programme ("fellowship"), invitant des experts reconnus à partager leur expérience, leurs connaissances et leur vision avec l'organisation et les gouvernements participants.
Le premier invité de cette initiative n'est autre que Michael Joseph, ancien PDG de l'opérateur de télécommunications Safaricom, crédité du formidable succès de M-Pesa, la solution de paiement sur mobile qui déjà séduit 15 millions de kenyans (sur 21 millions d'utilisateurs de téléphones portables). Sa mission à la Banque Mondiale sera de guider les stratégies, en Afrique et au-délà, pour le développement de la banque et des paiements mobiles.
M-Pesa est également un des acteurs clés d'une annonce d'OpenWay, dont la solution de paiement WAY4 vient d'être adoptée par l'un des plus grands établissements financiers du Kenya, Equity Bank.
La banque disposera ainsi d'une offre lui permettant d'intégrer les paiements par carte mais également (et surtout) les interactions avec les comptes M-Pesa. L'information est d'autant plus significative qu'Equity Bank est le partenaire bancaire avec lequel l'opérateur Orange a lancé (fin 2010) sa propre solution de paiement mobile Orange Money (dont on peut suspecter qu'elle ne rencontre pas le succès espéré...).
Passons ensuite rapidement sur la "startup du paiement mobile" de la semaine : Paydiant a levé des fonds pour accélérer le développement de sa solution, dont on ne sait rien pour l'instant, si ce n'est qu'elle devrait être disponible dans le courant de l'année.
eBillMe et son système de paiement en ligne "sur facture" gagnent en visibilité avec l'annonce de son intégration dans la plate-forme pour sites marchands de Discover Network, qui la rend immédiatement accessible à tous les e-commerçants qui ont adopté celle-ci.
Pour mémoire, lorsque le consommateur choisit le mode de paiement eBillMe pour régler ses achats sur internet, une facture électronique lui est envoyée par messagerie. Il peut alors régler la transaction sur son site de banque en ligne (via les services de paiement de facture largement répandus aux Etats-Unis) ou bien, en espèces, dans un des 75 000 points de vente "physiques" partenaires de la startup.
En France, Orange aborde une nouvelle phase dans sa stratégie d'investissement dans les paiements en proposant, pour la première fois en Europe, le règlement sur la facture téléphonique des applications téléchargées sur le "Windows Phone MarketPlace".
Comme tous les opérateurs de télécommunication, le français veut profiter de la manne commerciale que représentent les nouveaux usages du mobile. Dans le domaine des applications, nous avions vu jusqu'à maintenant les tentatives de créer des "AppStores" dédiés (vouées à l'échec, à mon avis). Orange tente là une approche beaucoup plus simple à mettre en oeuvre, qui lui permettra de prélever une part des revenus du téléchargement presque sans effort...
Au coeur de cette agitation, Paypal continue à développer ses offres, en particulier sur mobile.
Sans que cela ne constitue une avancée très importante, l'annonce de l'intégration de la fonction d'"appel à participations" de FundRazer (elle-même connectée à Facebook) dans son application pour iPhone démontre la volonté du spécialiste d'adresser tous les segments du marché et de rester sur le devant de la scène des paiements.
Terminons, provisoirement, avec Visa et le lancement, en Russie et en Ukraine (dans un premier temps), d'une fonction de paiement P2P (de pair à pair) exploitant son réseau d'échanges VisaNet.
Ce système permet à tous les porteurs de carte de transférer des fonds, en fournissant simplement le numéro de carte du bénéficiaire.
Outre la facilité d'utilisation, Visa met en avant la quasi-instantanéité de ce mode d'échange d'argent, par rapport aux virements interbancaires classiques. Avec ce nouveau système, le spécialiste des cartes tente visiblement de concurrencer PayPal sur son terrain.
En parcourant cette actualité des paiements, une question surgit : où sont les banques ? En effet, une seule est présente parmi ces 7 annonces. Si elle ne veulent pas se laisser distancer dans la vague d'innovation actuelle, il serait temps qu'elles réagissent...
Annonce : je serai, les 17 et 18 mars prochains, au salon e-Commerce One-to-One à Monaco, avec Mobino, pour une présentation sur les paiements en ligne et mobiles, dont l'objectif sera de synthétiser les grandes tendances du secteur et de donner quelques clés pour identifier les leaders de demain.
jeudi 24 février 2011
L'agence qui ne ferme jamais, grâce à la visioconférence
Alors que je viens de découvrir les GABs de Citibank Japan, c'est de Russie que nous arrive [1] une nouvelle application originale de la visioconférence dans le secteur bancaire. La "Банк Москвы" (Banque de Moscou) vient en effet d'ouvrir une "agence numérique", dans laquelle les clients peuvent réaliser toutes les opérations courantes, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, en contactant le centre d'appel multimédia sur les guichets automatiques qui sont mis à leur disposition.
La consultation des comptes, les paiements, les virements, voire même la souscription de produits et services, sont ainsi désormais accessibles en permanence aux moscovites, que les conseillers soient présents ou non.
La banque indique que le projet a pris seulement 4 mois, de la préparation à l'inauguration, et elle prévoit déjà la généralisation de la visioconférence dans toutes ses agences de la capitale ainsi que dans les régions où l'implémentation sera possible (la restriction étant probablement liée à la disponibilité d'une connectivité réseau adéquate).
A une époque où la visioconférence est accessible sur tous les PCs (ce dont profite par exemple MonaBanq), et même, de plus en plus, sur les téléphones mobiles, son apparition sur les guichets automatiques peut soulever le scepticisme. Malgré tout, cette initiative n'est pas totalement dénuée de sens, car elle offre un nouveau point de contact entre la banque et sa clientèle (en particulier celle qui n'est pas adepte des services en ligne) et elle pourrait aussi inspirer les établissements implantés dans des pays émergents où les taux d'équipement technologique personnel restent faibles.
[1] Lien vers le communiqué de presse en russe. Voir également celui d'Avaya, fournisseur de la banque.
La consultation des comptes, les paiements, les virements, voire même la souscription de produits et services, sont ainsi désormais accessibles en permanence aux moscovites, que les conseillers soient présents ou non.
La banque indique que le projet a pris seulement 4 mois, de la préparation à l'inauguration, et elle prévoit déjà la généralisation de la visioconférence dans toutes ses agences de la capitale ainsi que dans les régions où l'implémentation sera possible (la restriction étant probablement liée à la disponibilité d'une connectivité réseau adéquate).
A une époque où la visioconférence est accessible sur tous les PCs (ce dont profite par exemple MonaBanq), et même, de plus en plus, sur les téléphones mobiles, son apparition sur les guichets automatiques peut soulever le scepticisme. Malgré tout, cette initiative n'est pas totalement dénuée de sens, car elle offre un nouveau point de contact entre la banque et sa clientèle (en particulier celle qui n'est pas adepte des services en ligne) et elle pourrait aussi inspirer les établissements implantés dans des pays émergents où les taux d'équipement technologique personnel restent faibles.
[1] Lien vers le communiqué de presse en russe. Voir également celui d'Avaya, fournisseur de la banque.
mercredi 23 février 2011
WeBank se lance dans un périlleux exercice d'innovation ouverte
"6 semaines, 6 experts, 1 application" : c'est le sous-titre du "WePad Project" lancé par la banque en ligne italienne WeBank depuis quelques semaines. Le principe de l'opération est de rassembler 6 personnalités pour leur demander d'imaginer une application (bancaire) révolutionnaire pour l'iPad, en 6 semaines. Avec l'aide d'un septième "expert", représenté par la "foule" des internautes.
Pour une grande part, la démarche de WebBank respecte les "règles d'or" du genre : un objectif clairement fixé (pour éviter la dispersion des efforts), une durée limitée (pour maintenir l'engagement des participants), des récompenses (sous la forme d'iPad offerts aux contributeurs les plus "méritants"), l'implication de personnes étrangères au coeur de métier de la banque (pour l'ouverture d'esprit) et la participation du public (pour la richesse des points de vue).
Pourtant, certains choix surprennent, justifiant le qualificatif de "périlleux" que j'adopte dans le titre de cet article. Par exemple, la présence d'une petite équipe dédiée au "brainstorming" combinée avec une approche ouverte au public me semble pour le moins ambigüe, susceptible de créer un déséquilibre dans les contributions, qui pourrait frustrer les internautes.
Parallèlement, la sélection d'"experts" tous plus ou moins spécialistes d'internet risque aussi de "scléroser" la créativité, alors que l'intervention de profils radicalement différents (imaginons par exemple la participation d'un socioloque ou d'un astronaute !) aurait plus de chances de produire les idées révolutionnaires attendues.
Parmi les regrets, citons également une ouverture au public limitée à la publication d'idées, de suggestions ou de commentaires (qui aboutissent à quelques discussions), sans lui donner l'opportunité de s'investir plus dans le processus d'innovation (par exemple en leur offrant la possibilité de "voter" pour les meilleures propositions). De plus, les critères de sélection des idées des internautes ne sont pas très explicites et peuvent paraître arbitraires (selon les préférences des "experts").
Enfin, le pari de WeBank devient extrêmement audacieux quand on pense qu'une fois la phase de créativité achevée, il lui faudra concrétiser le résultat, dans des délais raisonnables et avec une application qui soit réellement révolutionnaire !
Malgré les doutes que j'exprime, je suis impatient de découvrir la suite : quelle solution va sortir de la "marmite" ? Quand la verra-t-on sur l'AppStore ? Répondra-t-elle aux attentes des clients de la banque ? Sera-t-elle vraiment différentes des solutions existantes ? La bonne nouvelle est que nous pourrons avoir des réponses concrètes et objectives à toutes ces questions... A bientôt pour les conclusions définitives !
Merci à Christophe Langlois (Visible Banking) pour m'avoir fait découvrir cette initiative (à suivre) !
Pour une grande part, la démarche de WebBank respecte les "règles d'or" du genre : un objectif clairement fixé (pour éviter la dispersion des efforts), une durée limitée (pour maintenir l'engagement des participants), des récompenses (sous la forme d'iPad offerts aux contributeurs les plus "méritants"), l'implication de personnes étrangères au coeur de métier de la banque (pour l'ouverture d'esprit) et la participation du public (pour la richesse des points de vue).
Pourtant, certains choix surprennent, justifiant le qualificatif de "périlleux" que j'adopte dans le titre de cet article. Par exemple, la présence d'une petite équipe dédiée au "brainstorming" combinée avec une approche ouverte au public me semble pour le moins ambigüe, susceptible de créer un déséquilibre dans les contributions, qui pourrait frustrer les internautes.
Parallèlement, la sélection d'"experts" tous plus ou moins spécialistes d'internet risque aussi de "scléroser" la créativité, alors que l'intervention de profils radicalement différents (imaginons par exemple la participation d'un socioloque ou d'un astronaute !) aurait plus de chances de produire les idées révolutionnaires attendues.
Parmi les regrets, citons également une ouverture au public limitée à la publication d'idées, de suggestions ou de commentaires (qui aboutissent à quelques discussions), sans lui donner l'opportunité de s'investir plus dans le processus d'innovation (par exemple en leur offrant la possibilité de "voter" pour les meilleures propositions). De plus, les critères de sélection des idées des internautes ne sont pas très explicites et peuvent paraître arbitraires (selon les préférences des "experts").
Enfin, le pari de WeBank devient extrêmement audacieux quand on pense qu'une fois la phase de créativité achevée, il lui faudra concrétiser le résultat, dans des délais raisonnables et avec une application qui soit réellement révolutionnaire !
Malgré les doutes que j'exprime, je suis impatient de découvrir la suite : quelle solution va sortir de la "marmite" ? Quand la verra-t-on sur l'AppStore ? Répondra-t-elle aux attentes des clients de la banque ? Sera-t-elle vraiment différentes des solutions existantes ? La bonne nouvelle est que nous pourrons avoir des réponses concrètes et objectives à toutes ces questions... A bientôt pour les conclusions définitives !
Merci à Christophe Langlois (Visible Banking) pour m'avoir fait découvrir cette initiative (à suivre) !
mardi 22 février 2011
Citibank Japan amène la visioconférence sur les GAB
Pour Citi, le Japon est territoire d'innovation : après l'ouverture de deux agences high-tech au centre de Tokyo et d'Osaka, la banque poursuit le déploiement de GAB ("Guichets Automatiques de Banque") originaux, dont le plus récent vient d'être inauguré à l'hôtel de luxe "The Peninsula Tokyo".
Ces nouveaux appareils, baptisés "Citi 360 Station", combinent les fonctions classiques de distributeur de billets avec la consultation de l'offre de produits et services de la banque, le tout en adoptant une interface tactile et un grand écran mural (pour l'information). Mais leur véritable particularité est d'offrir aux clients un support par visioconférence, 24 heures sur 24, en anglais et en japonais.
En l'absence de plus de précisions, il faut supposer que cette fonction reste (malheureusement) réservée aux demandes d'aide pour l'utilisation du GAB. Cependant, on pourrait aisément imaginer d'utiliser la visioconférence pour contacter un conseiller de la banque et ainsi pouvoir traiter des opérations plus complexes que celles proposées par l'appareil ou même souscrire un des produits présentés à l'écran, comme on le voit actuellement apparaître dans quelques agences bancaires, à une échelle différente...
Ces nouveaux appareils, baptisés "Citi 360 Station", combinent les fonctions classiques de distributeur de billets avec la consultation de l'offre de produits et services de la banque, le tout en adoptant une interface tactile et un grand écran mural (pour l'information). Mais leur véritable particularité est d'offrir aux clients un support par visioconférence, 24 heures sur 24, en anglais et en japonais.
En l'absence de plus de précisions, il faut supposer que cette fonction reste (malheureusement) réservée aux demandes d'aide pour l'utilisation du GAB. Cependant, on pourrait aisément imaginer d'utiliser la visioconférence pour contacter un conseiller de la banque et ainsi pouvoir traiter des opérations plus complexes que celles proposées par l'appareil ou même souscrire un des produits présentés à l'écran, comme on le voit actuellement apparaître dans quelques agences bancaires, à une échelle différente...
Ouvrir un compte en 15 minutes ? Bienvenue chez Metro Bank !
Lorsque « Metro Bank » a ouvert à Londres en juillet dernier, en se vantant d'être la première banque de détail britannique ouverte en 100 ans, elle a aussi créé la sensation avec quelques idées disruptives : agences ouvertes 7 jours sur 7, de 8 à 20 heures (en semaine), banque en ligne et centre d'appel disponibles en permanence, bols d'eau et biscuits pour les chiens des clients (!)… et ouverture de compte en 15 minutes, avec délivrance immédiate de carnets de chèque et cartes bancaires !
Un article de Bank Systems & Technology, sur la base d'une interview du PDG de la banque, Craig Donaldson, nous en apprend un peu plus sur les dessous de cette prouesse, rendue possible par les technologies modernes. C'est en effet l'adoption du STP (« Straight-Through Processing », concept difficile à traduire : traitements en temps réel ?) dans tous les systèmes informatiques qui permet une réactivité inconnue dans les autres établissements.
Lorsqu'un nouveau client ouvre en compte, au fur et à mesure que le conseiller saisit les informations le concernant, diverses applications exécutent les contrôles nécessaires en tâche de fond : règles anti-blanchiment, « KYC » (connaissance du client), vérifications de solvabilité auprès d'établissements spécialisés… Dès que la saisie est terminée, la demande est prête à être validée et il ne reste plus qu'à imprimer le chéquier et la carte du client en deux minutes.
Le coeur des systèmes de Metro Bank est basé sur l'offre progicielle de Temenos et hébergé par un prestataire spécialisé. Le moteur décisionnel FICO Blaze gère les règles de décision en temps réel. Des outils de numérisation permettent de prendre une photo du client et d'enregistrer (sous forme électronique) tous les documents justificatifs fournis. Et l'ensemble de l'informatique de la banque, presque totalement externalisée, est gérée par… 4 personnes, qui s'occupent d'« assembler » les processus et de superviser les fournisseurs technologiques.
Dans un monde où les consommateurs attendent des résultats instantanés, la technologie de Metro Bank lui procure un avantage concurrentiel incomparable, tout en lui offrant une efficacité redoutable. L'adoption des outils modernes est certes plus aisée pour un nouvel établissement que pour ceux qui ont accumulé des applications et logiciels vieillissants, difficile à remplacer. Mais il serait tout de même temps que nos « vieilles » banques passent aussi au 21ème siècle !
Un article de Bank Systems & Technology, sur la base d'une interview du PDG de la banque, Craig Donaldson, nous en apprend un peu plus sur les dessous de cette prouesse, rendue possible par les technologies modernes. C'est en effet l'adoption du STP (« Straight-Through Processing », concept difficile à traduire : traitements en temps réel ?) dans tous les systèmes informatiques qui permet une réactivité inconnue dans les autres établissements.
Lorsqu'un nouveau client ouvre en compte, au fur et à mesure que le conseiller saisit les informations le concernant, diverses applications exécutent les contrôles nécessaires en tâche de fond : règles anti-blanchiment, « KYC » (connaissance du client), vérifications de solvabilité auprès d'établissements spécialisés… Dès que la saisie est terminée, la demande est prête à être validée et il ne reste plus qu'à imprimer le chéquier et la carte du client en deux minutes.
Le coeur des systèmes de Metro Bank est basé sur l'offre progicielle de Temenos et hébergé par un prestataire spécialisé. Le moteur décisionnel FICO Blaze gère les règles de décision en temps réel. Des outils de numérisation permettent de prendre une photo du client et d'enregistrer (sous forme électronique) tous les documents justificatifs fournis. Et l'ensemble de l'informatique de la banque, presque totalement externalisée, est gérée par… 4 personnes, qui s'occupent d'« assembler » les processus et de superviser les fournisseurs technologiques.
Dans un monde où les consommateurs attendent des résultats instantanés, la technologie de Metro Bank lui procure un avantage concurrentiel incomparable, tout en lui offrant une efficacité redoutable. L'adoption des outils modernes est certes plus aisée pour un nouvel établissement que pour ceux qui ont accumulé des applications et logiciels vieillissants, difficile à remplacer. Mais il serait tout de même temps que nos « vieilles » banques passent aussi au 21ème siècle !
lundi 21 février 2011
Tweeteur de Frais, une application originale par ING Canada
Découverte par hasard, cette "application" conçue par ING Canada et lancée en juin 2009 est désertée depuis début 2010. Mais "Tweeteur de Frais" ("Fee Tweeter" en anglais) retient tout de même mon attention pour son utilisation originale (et bancaire) de Twitter.
Composante de l'initiative "Justes Frais" ("Fair Fees" en anglais) de la banque, pour une plus grande "justice dans les frais bancaires", l'application proposait à tous les internautes de tweeter, à l'adresse du compte ouvert pour l'occasion (@FeeTweeter), les frais qui leurs sont facturés par leur établissement.
L'objectif principal de l'opération était d'organiser une sorte de "manifestation" publique de "ras-le-bol" en rassemblant un maximum de participants et de démontrer l'engagement d'ING pour des frais "plus justes". Mais il s'agissait également pour la banque de sensibiliser les consommateurs au sujet, en mettant en exergue les montants, parfois extravagants, payés pour les services financiers et en fournissant régulièrement à tous les utilisateurs un récapitulatif de leurs charges (pour mieux en percevoir l'impact).
"Tweeteur de Frais" est manifestement un échec mais l'idée d'utiliser Twitter pour un usage ciblé, faisant appel à un large public, mérite de ne pas être oubliée. A quand la prochaine expérimentation d'une banque dont tout le web parlera ?
Composante de l'initiative "Justes Frais" ("Fair Fees" en anglais) de la banque, pour une plus grande "justice dans les frais bancaires", l'application proposait à tous les internautes de tweeter, à l'adresse du compte ouvert pour l'occasion (@FeeTweeter), les frais qui leurs sont facturés par leur établissement.
L'objectif principal de l'opération était d'organiser une sorte de "manifestation" publique de "ras-le-bol" en rassemblant un maximum de participants et de démontrer l'engagement d'ING pour des frais "plus justes". Mais il s'agissait également pour la banque de sensibiliser les consommateurs au sujet, en mettant en exergue les montants, parfois extravagants, payés pour les services financiers et en fournissant régulièrement à tous les utilisateurs un récapitulatif de leurs charges (pour mieux en percevoir l'impact).
"Tweeteur de Frais" est manifestement un échec mais l'idée d'utiliser Twitter pour un usage ciblé, faisant appel à un large public, mérite de ne pas être oubliée. A quand la prochaine expérimentation d'une banque dont tout le web parlera ?
Quelles applications pour l'analyse de sentiments ?
La combinaison d'un volume d'information en ligne en croissance exponentielle et d'outils d'exploration, d'analyse et de traitement de données en masse, structurées ou non, pousse l'émergence d'une nouvelle classe de solutions d'"analyse de sentiments". Seth Grimes, spécialiste du sujet, nous donne, dans un article d'InformationWeek, quelques clés pour en appréhender les usages possibles.
Commençons par éclairer ce qu'est l'"analyse de sentiments", en proposant cette définition (adaptée de celle proposée sur le site du "Sentiment Analysis Symposium") : l'étude automatisée des sentiments et des opinions exprimés dans des documents non structurés. Pour atteindre cet objectif, plusieurs techniques sont mises à contribution : l'exploration et la recherche d'information, l'analyse sémantique et le filtrage des concepts pour identifier et filtrer les contenus pertinents (ou écarter le "bruit"), la catégorisation et la consolidation des résultats...
Intuitivement, on comprend bien l'intérêt de cette discipline, qui promet d'extraire la "substance" du web d'aujourd'hui, avec ses innombrables blogs, réseaux sociaux, forums... où les internautes du monde entier expriment leurs avis et influencent leurs pairs. Quand les techniques d'étude actuelles (en particulier enquêtes ou focus groups), ponctuelles, requièrent des moyens importants, l'"analyse de sentiments" permet de mesurer en quasi-temps réel et sans effort les opinions qui circulent, sur un secteur, un produit, une marque...
Les usages les plus évidents intéresseront donc naturellement les départements marketing ou ceux (lorsqu'ils existent) qui se concentrent sur l'"expérience client", pour l'écoute du marché (ce que pensent tous les acteurs concernés d'un secteur d'activité, de la concurrence...) ou l'écoute des clients (plus focalisée sur la perception de l'entreprise et de ses produits ou services). Mais l'"analyse de sentiments" peut aussi participer à la mesure de la satisfaction des collaborateurs (ne serait-ce qu'en automatisant l'étude des réponses aux enquêtes internes) ou encore devenir un outil d'aide à la décision sur les marchés de capitaux (où le "sentiment" joue naturellement un rôle important pour orienter les cours).
N'allons cependant pas croire que l'"analyse de sentiments" constitue une solution universelle ! Elle doit être utilisée à bon escient, comme élément d'un ensemble d'outils et de techniques. Par exemple, la détection d'une tendance négative devra être approfondie, en consultant des spécialistes qui sauront mettre en lumière les causes de cette évolution et pourront contribuer à y apporter une réponse efficace.
Terminons cet aperçu du sujet avec quelques exemples d'offres du marché : le français DigiMind (analyse sectorielle et concurrentielle), Clarabridge (écoute du client), RavenPack (analyse de l'actualité pour les professionnels de la finance). Et n'oubliez pas qu'il en existe des dizaines d'autres...
Commençons par éclairer ce qu'est l'"analyse de sentiments", en proposant cette définition (adaptée de celle proposée sur le site du "Sentiment Analysis Symposium") : l'étude automatisée des sentiments et des opinions exprimés dans des documents non structurés. Pour atteindre cet objectif, plusieurs techniques sont mises à contribution : l'exploration et la recherche d'information, l'analyse sémantique et le filtrage des concepts pour identifier et filtrer les contenus pertinents (ou écarter le "bruit"), la catégorisation et la consolidation des résultats...
Intuitivement, on comprend bien l'intérêt de cette discipline, qui promet d'extraire la "substance" du web d'aujourd'hui, avec ses innombrables blogs, réseaux sociaux, forums... où les internautes du monde entier expriment leurs avis et influencent leurs pairs. Quand les techniques d'étude actuelles (en particulier enquêtes ou focus groups), ponctuelles, requièrent des moyens importants, l'"analyse de sentiments" permet de mesurer en quasi-temps réel et sans effort les opinions qui circulent, sur un secteur, un produit, une marque...
Les usages les plus évidents intéresseront donc naturellement les départements marketing ou ceux (lorsqu'ils existent) qui se concentrent sur l'"expérience client", pour l'écoute du marché (ce que pensent tous les acteurs concernés d'un secteur d'activité, de la concurrence...) ou l'écoute des clients (plus focalisée sur la perception de l'entreprise et de ses produits ou services). Mais l'"analyse de sentiments" peut aussi participer à la mesure de la satisfaction des collaborateurs (ne serait-ce qu'en automatisant l'étude des réponses aux enquêtes internes) ou encore devenir un outil d'aide à la décision sur les marchés de capitaux (où le "sentiment" joue naturellement un rôle important pour orienter les cours).
N'allons cependant pas croire que l'"analyse de sentiments" constitue une solution universelle ! Elle doit être utilisée à bon escient, comme élément d'un ensemble d'outils et de techniques. Par exemple, la détection d'une tendance négative devra être approfondie, en consultant des spécialistes qui sauront mettre en lumière les causes de cette évolution et pourront contribuer à y apporter une réponse efficace.
Terminons cet aperçu du sujet avec quelques exemples d'offres du marché : le français DigiMind (analyse sectorielle et concurrentielle), Clarabridge (écoute du client), RavenPack (analyse de l'actualité pour les professionnels de la finance). Et n'oubliez pas qu'il en existe des dizaines d'autres...
dimanche 20 février 2011
PlanBig, le réseau social de Bendigo and Adelaide Bank
Parmi les finalistes des Financial Insights Innovation Awards que prépare IDC en Asie, une initiative a retenu mon attention : PlanBig, conçu par la banque australienne Bendigo and Adelaide Bank, dont l'objectif est d'aider le développement de projets "communautaires" via une plate-forme de réseau social spécialisée.
Ouvert à tous, gratuitement, PlanBig propose à ses utilisateurs de publier les idées qu'ils aimeraient voir se réaliser ou de participer à la concrétisation des projets des autres participants. Deux "zones" différentes permettent de décrire des projets relativement ambitieux (par exemple la création d'un système de vélos partagés) ou de simples demandes d'aide (par exemple en espace de stockage).
Dans la plupart des cas, les thèmes traités ont une dimension locale, correspondant à la cible principale du site de "prolonger" les efforts communautaires du monde réel sur le web. Mais le réseau social n'est pas exclusif, comptant des "membres" issus du monde entier et accueillant autant les projets commerciaux (y compris la recherche de financements) qu'associatifs.
Quelques mois après son lancement (fin février 2010), PlanBig reste très actif avec un nombre conséquent d'idées soumises, une participation soutenue, des projets qui aboutissent... Au final, une initiative qui n'a pas d'effet direct sur l'activité de la Bendigo and Adelaide Bank mais qui a le mérite de demontrer son engagement dans la "communauté", qui constitue une de ses valeurs.
Ouvert à tous, gratuitement, PlanBig propose à ses utilisateurs de publier les idées qu'ils aimeraient voir se réaliser ou de participer à la concrétisation des projets des autres participants. Deux "zones" différentes permettent de décrire des projets relativement ambitieux (par exemple la création d'un système de vélos partagés) ou de simples demandes d'aide (par exemple en espace de stockage).
Dans la plupart des cas, les thèmes traités ont une dimension locale, correspondant à la cible principale du site de "prolonger" les efforts communautaires du monde réel sur le web. Mais le réseau social n'est pas exclusif, comptant des "membres" issus du monde entier et accueillant autant les projets commerciaux (y compris la recherche de financements) qu'associatifs.
Quelques mois après son lancement (fin février 2010), PlanBig reste très actif avec un nombre conséquent d'idées soumises, une participation soutenue, des projets qui aboutissent... Au final, une initiative qui n'a pas d'effet direct sur l'activité de la Bendigo and Adelaide Bank mais qui a le mérite de demontrer son engagement dans la "communauté", qui constitue une de ses valeurs.
jeudi 17 février 2011
ClairMail présente une solution anti-fraude mobile et interactive
ClairMail, spécialiste de la banque et des paiements mobiles (dont un tiers des 50 plus grandes banques américaines sont clientes), amorce une diversification en annonçant le lancement d'une nouvelle solution mobile de lutte contre la fraude.
Cette nouvelle offre, baptisée "Fraud Solution", est destinée à protéger les transactions par carte bancaire et sur les sites de banque en ligne. Elle est conçue pour être intégrée avec les systèmes de gestion de fraude existants, auxquels elle vient ajouter deux fonctions supplémentaires. La première est la possibilité pour le client final de définir ses propres critères de notification (par exemple sur l'origine ou le montant d'un achat), en complément des règles propres à sa banque. La deuxième (et principale) fonction est une gestion d'alerte immédiate envoyée par SMS lors d'une demande d'autorisation d'une transaction "suspecte". Mais, là où la solution devient innovante, c'est que le client peut répondre aux alertes qu'il reçoit, pour valider ou refuser la transaction, en "temps réel".
La vidéo ci-dessus présente un cas d'utilisation typique : une touriste veut régler un achat lors d'un voyage à Hong-Kong, la demande d'autorisation est transmise à sa banque, qui lui envoie un SMS d'information auquel elle répond pour confirmer la transaction, celle-ci étant finalement validée sur le terminal du commerçant. Le seul défaut que l'on peut identifier dans ce système est le délai (incontrôlable) entre la demande d'autorisation et sa validation (ou son refus)...
Pour les banques (qui supporte le coût de la fraude) comme pour les consommateurs (qui, selon une étude, ne détecteraient qu'entre un tiers et la moitié des fraudes dont ils sont victimes), les outils de protection deviennent incontournables. ClairMail leur apporte un complément utile non seulement pour alerter les clients en temps réel mais également pour limiter les effets des "faux positifs" (les transactions suspectées à tort).
Grâce à "Fraud Solution", les banques pourront réduire leurs coûts d'après-vente liés à la gestion de la fraude (notamment dans la résolution des litiges) et les consommateurs gagneront en tranquilité et en confort, en évitant la frustration des achats légitimes rejetés.
Cette nouvelle offre, baptisée "Fraud Solution", est destinée à protéger les transactions par carte bancaire et sur les sites de banque en ligne. Elle est conçue pour être intégrée avec les systèmes de gestion de fraude existants, auxquels elle vient ajouter deux fonctions supplémentaires. La première est la possibilité pour le client final de définir ses propres critères de notification (par exemple sur l'origine ou le montant d'un achat), en complément des règles propres à sa banque. La deuxième (et principale) fonction est une gestion d'alerte immédiate envoyée par SMS lors d'une demande d'autorisation d'une transaction "suspecte". Mais, là où la solution devient innovante, c'est que le client peut répondre aux alertes qu'il reçoit, pour valider ou refuser la transaction, en "temps réel".
La vidéo ci-dessus présente un cas d'utilisation typique : une touriste veut régler un achat lors d'un voyage à Hong-Kong, la demande d'autorisation est transmise à sa banque, qui lui envoie un SMS d'information auquel elle répond pour confirmer la transaction, celle-ci étant finalement validée sur le terminal du commerçant. Le seul défaut que l'on peut identifier dans ce système est le délai (incontrôlable) entre la demande d'autorisation et sa validation (ou son refus)...
Pour les banques (qui supporte le coût de la fraude) comme pour les consommateurs (qui, selon une étude, ne détecteraient qu'entre un tiers et la moitié des fraudes dont ils sont victimes), les outils de protection deviennent incontournables. ClairMail leur apporte un complément utile non seulement pour alerter les clients en temps réel mais également pour limiter les effets des "faux positifs" (les transactions suspectées à tort).
Grâce à "Fraud Solution", les banques pourront réduire leurs coûts d'après-vente liés à la gestion de la fraude (notamment dans la résolution des litiges) et les consommateurs gagneront en tranquilité et en confort, en évitant la frustration des achats légitimes rejetés.
mercredi 16 février 2011
Ovum : les banques boudent le web social
Une enquête du cabinet Ovum auprès de 150 banques dans le monde nous apprend que 60% d'entre elles n'ont aucune stratégie d'utilisation des médias sociaux, pour quelque usage que ce soit.
A l'opposé, une infime minorité (6%) les utilisent déjà pour répondre aux questions de leurs clients, sans grandes perspectives de progression à court terme. L'adoption par les départements de marketing est un peu plus élevée, à 14% (et 12% de plus qui prévoient un tel usage d'ici fin 2012). De plus, les établissements qui ont franchi le pas sont toujours à la recherche des meilleures approches et leurs stratégies ne sont pas encore fermement établies.
L'étude relève tout de même quelques "bons élèves", comme Citi et Wells Fargo aux Etats-Unis, First Direct au Royaume-Uni, Rabobank aux Pays-Bas. On aurait pu y ajouter quelques exemples intéressants en France (Crédit Agricole, BNP Paribas). Mais en regardant la situation de près, il faut se rendre à l'évidence : les banques de l'hexagone sont probablement dans la moyenne des statistiques internationales...
Alors que la confiance dans les institutions financières peine à se relever, il est étonnant que celles-ci ne cherchent pas plus à se rapprocher de leurs clients et ouvrir un "dialogue" pour redresser leur image. Visiblement, les banques ne mesurent toujours pas, en majorité, la valeur des réseaux sociaux pour leur métier. Pourtant, toutes les études démontrent que leurs clients attendent plus d'engagement de leur part (même pour de la communication commerciale). Encore une fois, les plus avancées risquent de prendre un avantage décisif sur les plus timorées...
A l'opposé, une infime minorité (6%) les utilisent déjà pour répondre aux questions de leurs clients, sans grandes perspectives de progression à court terme. L'adoption par les départements de marketing est un peu plus élevée, à 14% (et 12% de plus qui prévoient un tel usage d'ici fin 2012). De plus, les établissements qui ont franchi le pas sont toujours à la recherche des meilleures approches et leurs stratégies ne sont pas encore fermement établies.
L'étude relève tout de même quelques "bons élèves", comme Citi et Wells Fargo aux Etats-Unis, First Direct au Royaume-Uni, Rabobank aux Pays-Bas. On aurait pu y ajouter quelques exemples intéressants en France (Crédit Agricole, BNP Paribas). Mais en regardant la situation de près, il faut se rendre à l'évidence : les banques de l'hexagone sont probablement dans la moyenne des statistiques internationales...
Alors que la confiance dans les institutions financières peine à se relever, il est étonnant que celles-ci ne cherchent pas plus à se rapprocher de leurs clients et ouvrir un "dialogue" pour redresser leur image. Visiblement, les banques ne mesurent toujours pas, en majorité, la valeur des réseaux sociaux pour leur métier. Pourtant, toutes les études démontrent que leurs clients attendent plus d'engagement de leur part (même pour de la communication commerciale). Encore une fois, les plus avancées risquent de prendre un avantage décisif sur les plus timorées...
mardi 15 février 2011
Une carte de paiement virtuelle mobile pour l'e-commerce africain
L'Afrique reste au premier plan des initiatives dans le domaine des paiements via mobile : cette fois, c'est Mastercard, en partenariat avec la banque Standard Chartered et l'opérateur Airtel Africa (filiale de l'indien Bharti Airtel), qui annonce une solution innovante de carte de paiement virtuelle pour les achats en ligne, qui sera initialement proposée au Kenya.
Comme pour les autres initiatives africaines, l'objectif de la "1time Shopping Card" est d'offrir des services bancaires de base aux 400 millions d'utilisateurs de téléphone mobile et 230 millions de personnes non bancarisées du continent. Mais, là où les solutions concurrentes, dont la très populaire M-Pesa (également au Kenya), ciblent les paiements P2P (c'est-à-dire de pair à pair, que ce soit entre particuliers ou pour les petits commerçants), ce nouveau système vise le secteur des achats en ligne.
Le fonctionnement en est très simple. Au moment de règler sa transaction sur le web, l'utilisateur "interroge" son téléphone, qui lui fournit un numéro de carte bancaire à usage unique, à saisir sur la page de paiement et qui sera reconnu comme une carte MasterCard "classique" sur tous les sites du monde. Un message de confirmation est envoyé sur le mobile après validation.
Le communiqué de presse est avare de détails techniques mais, comme il est fait référence aux "Airtel Money Services" (qui ont été récemment lancés en Inde) on peut imaginer que l'approche est identique. Le "porte-monnaie" virtuel serait donc un compte prépayé (stocké sur la carte SIM), rechargeable chez tous les revendeurs de l'opérateur (un mode de fonctionnement classique en Afrique, où les opérateurs ont une multitude de représentants, jusque dans les régions les plus reculées). En poussant le raisonnement un peu plus loin, il est probable que l'application de génération de numéros de carte soit également embarquée sur la carte SIM, la rendant ainsi compatible avec tous les terminaux, même les plus simples.
La double cible des populations non bancarisées et des achats sur internet me semble un peu contradictoire mais je suis peut-être victime de clichés sur l'Afrique... Quoiqu'il en soit, il aurait fait peu de sens pour Airtel de lancer un système de paiements P2P au Kenya, le "royaume" de M-Pesa. Il s'agit donc certainement pour l'opérateur d'un nouveau test pour une solution complémentaire à ses "Money Services", l'ensemble ayant alors vocation a être généralisé sur tous les marchés où il est implanté (dont 15 pays africains).
De plus, la technique du numéro de carte à usage unique constitue une réponse intéressante (et simple à utiliser) à une grande partie des risques de fraudes sur les paiements en ligne (comme devait l'être la "e-Carte Bleue" en France). Pour MasterCard, l'objectif est peut-être aussi de valider ce concept avant de le déployer, sous une forme ou une autre, dans les pays où le "e-commerce" explose...
Comme pour les autres initiatives africaines, l'objectif de la "1time Shopping Card" est d'offrir des services bancaires de base aux 400 millions d'utilisateurs de téléphone mobile et 230 millions de personnes non bancarisées du continent. Mais, là où les solutions concurrentes, dont la très populaire M-Pesa (également au Kenya), ciblent les paiements P2P (c'est-à-dire de pair à pair, que ce soit entre particuliers ou pour les petits commerçants), ce nouveau système vise le secteur des achats en ligne.
Le fonctionnement en est très simple. Au moment de règler sa transaction sur le web, l'utilisateur "interroge" son téléphone, qui lui fournit un numéro de carte bancaire à usage unique, à saisir sur la page de paiement et qui sera reconnu comme une carte MasterCard "classique" sur tous les sites du monde. Un message de confirmation est envoyé sur le mobile après validation.
Le communiqué de presse est avare de détails techniques mais, comme il est fait référence aux "Airtel Money Services" (qui ont été récemment lancés en Inde) on peut imaginer que l'approche est identique. Le "porte-monnaie" virtuel serait donc un compte prépayé (stocké sur la carte SIM), rechargeable chez tous les revendeurs de l'opérateur (un mode de fonctionnement classique en Afrique, où les opérateurs ont une multitude de représentants, jusque dans les régions les plus reculées). En poussant le raisonnement un peu plus loin, il est probable que l'application de génération de numéros de carte soit également embarquée sur la carte SIM, la rendant ainsi compatible avec tous les terminaux, même les plus simples.
La double cible des populations non bancarisées et des achats sur internet me semble un peu contradictoire mais je suis peut-être victime de clichés sur l'Afrique... Quoiqu'il en soit, il aurait fait peu de sens pour Airtel de lancer un système de paiements P2P au Kenya, le "royaume" de M-Pesa. Il s'agit donc certainement pour l'opérateur d'un nouveau test pour une solution complémentaire à ses "Money Services", l'ensemble ayant alors vocation a être généralisé sur tous les marchés où il est implanté (dont 15 pays africains).
De plus, la technique du numéro de carte à usage unique constitue une réponse intéressante (et simple à utiliser) à une grande partie des risques de fraudes sur les paiements en ligne (comme devait l'être la "e-Carte Bleue" en France). Pour MasterCard, l'objectif est peut-être aussi de valider ce concept avant de le déployer, sous une forme ou une autre, dans les pays où le "e-commerce" explose...
lundi 14 février 2011
Réalisez vos tests de performance dans le cloud avec SOASTA
Depuis quelques mois, je voulais parler de SOASTA et de sa solution de tests de charge dans le cloud, sans en trouver l'occasion. Celle-ci se présente enfin, avec l'annonce d'une nouvelle offre dédiée aux entreprises, qui étend maintenant son champ d'action aux "nuages" internes et hybrides. La "plus grande plate-forme de tests de performance du monde" devient ainsi utilisable pour tous les besoins de qualification des applications web, en intranet comme sur internet.
En quelques mots, CloudTest est une plate-forme complète comprenant une console (web) riche qui permet d'enregistrer (à travers le navigateur), modifier et gérer les scénarios, puis de préparer les campagnes de tests. Lorsque celles-ci sont prêtes, CloudTest réserve des ressources sur les plus importantes infrastructures de cloud (dont Amazon Web Services et Microsoft Azure) pour les exécuter. Enfin, des tableaux de bords variés permettent d'analyser les résultats des campagnes, en temps réel.
Le premier avantage est évident : les tests de performance requièrent la mise en place d'une infrastructure surdimensionnée pour valider la capacité d'une application à résister à des pics de charges extrêmes. Plutôt que d'investir dans un matériel qui ne sert qu'occasionnellement, SOASTA propose de "louer" des serveurs dans le cloud, ceux-ci n'étant alors facturés que pour leur durée d'utilisation. Le coût global d'une campagne de tests s'en trouve ainsi drastiquement réduit.
Mais CloudTest apporte d'autres bénéfices. Par exemple, la solution permet de simuler un trafic provenant de l'extérieur de l'entreprise et, donc, de vérifier l'adéquation de toute la chaîne de liaison réseau mise en place. De plus, la capacité à choisir les insfrastructures (en cloud) sur lesquelles les tests sont réalisés offre la possibilité de simuler une charge plus proche de la réalité, prenant en compte la diversité géographique (ou "réseau") des futurs utilisateurs de l'application.
Jusqu'à présent, la console de pilotage et d'analyse de CloudTest était elle-même commercialisée en mode SaaS (Software as a Service) et hébergée dans le cloud. La nouvelle solution CloudTest Pro propose maintenant aux entreprises de l'installer dans leur centre de production. Il devient alors possible de tester avec la même solution les performances des applications web internes, externes, que ces dernières soient publiques ou en accès privé. Pour le cas des applications intranet, SOASTA complète son offre avec CloudTest Appliance, une version de sa plate-forme d'exécution de tests à déployer dans l'entreprise.
Au moins une banque américaine (modeste, il est vrai) a déjà eu recours aux services de CloudTest : Associated Bank les a utilisés pour valider la tenue en charge de son site pour les détenteurs de plans de retraite (au cas où un événement sur les marchés financiers déclencherait un rush d'accès).
Pour conclure cette présentation, on notera que SOASTA a conclu avec un partenariat avec uTest (dont nous avons déjà parlé), pour proposer une approche globale des tests logiciels dans le cloud (quoique sous des formes très différentes), des tests fonctionnels aux tests de charge, en passant par les tests de non régression et les tests d'"utilisabilité".
La validation des performances des applications web est devenue un impératif pour toutes les grandes entreprises exposant leurs services sur internet. Malheureusement, cette démarche est souvent semée d'embûches : absence des infrastructures nécessaires pour des tests extrêmes, coûts difficilement justifiables, délais pour accéder à une plate-forme mutualisée d'entreprise... Ce qui conduit parfois à des impasses sur les tests de charge, qui peuvent s'avérer catastrophiques (je repensais justement aujourd'hui aux déboires du London Stock Exchange en septembre 2008). Avec une solution telle que CloudTest, toutes ces contraintes sont levées et il n'existe plus aucune excuse pour ne pas tester les performances des applications.
En quelques mots, CloudTest est une plate-forme complète comprenant une console (web) riche qui permet d'enregistrer (à travers le navigateur), modifier et gérer les scénarios, puis de préparer les campagnes de tests. Lorsque celles-ci sont prêtes, CloudTest réserve des ressources sur les plus importantes infrastructures de cloud (dont Amazon Web Services et Microsoft Azure) pour les exécuter. Enfin, des tableaux de bords variés permettent d'analyser les résultats des campagnes, en temps réel.
Le premier avantage est évident : les tests de performance requièrent la mise en place d'une infrastructure surdimensionnée pour valider la capacité d'une application à résister à des pics de charges extrêmes. Plutôt que d'investir dans un matériel qui ne sert qu'occasionnellement, SOASTA propose de "louer" des serveurs dans le cloud, ceux-ci n'étant alors facturés que pour leur durée d'utilisation. Le coût global d'une campagne de tests s'en trouve ainsi drastiquement réduit.
Mais CloudTest apporte d'autres bénéfices. Par exemple, la solution permet de simuler un trafic provenant de l'extérieur de l'entreprise et, donc, de vérifier l'adéquation de toute la chaîne de liaison réseau mise en place. De plus, la capacité à choisir les insfrastructures (en cloud) sur lesquelles les tests sont réalisés offre la possibilité de simuler une charge plus proche de la réalité, prenant en compte la diversité géographique (ou "réseau") des futurs utilisateurs de l'application.
Jusqu'à présent, la console de pilotage et d'analyse de CloudTest était elle-même commercialisée en mode SaaS (Software as a Service) et hébergée dans le cloud. La nouvelle solution CloudTest Pro propose maintenant aux entreprises de l'installer dans leur centre de production. Il devient alors possible de tester avec la même solution les performances des applications web internes, externes, que ces dernières soient publiques ou en accès privé. Pour le cas des applications intranet, SOASTA complète son offre avec CloudTest Appliance, une version de sa plate-forme d'exécution de tests à déployer dans l'entreprise.
Au moins une banque américaine (modeste, il est vrai) a déjà eu recours aux services de CloudTest : Associated Bank les a utilisés pour valider la tenue en charge de son site pour les détenteurs de plans de retraite (au cas où un événement sur les marchés financiers déclencherait un rush d'accès).
Pour conclure cette présentation, on notera que SOASTA a conclu avec un partenariat avec uTest (dont nous avons déjà parlé), pour proposer une approche globale des tests logiciels dans le cloud (quoique sous des formes très différentes), des tests fonctionnels aux tests de charge, en passant par les tests de non régression et les tests d'"utilisabilité".
La validation des performances des applications web est devenue un impératif pour toutes les grandes entreprises exposant leurs services sur internet. Malheureusement, cette démarche est souvent semée d'embûches : absence des infrastructures nécessaires pour des tests extrêmes, coûts difficilement justifiables, délais pour accéder à une plate-forme mutualisée d'entreprise... Ce qui conduit parfois à des impasses sur les tests de charge, qui peuvent s'avérer catastrophiques (je repensais justement aujourd'hui aux déboires du London Stock Exchange en septembre 2008). Avec une solution telle que CloudTest, toutes ces contraintes sont levées et il n'existe plus aucune excuse pour ne pas tester les performances des applications.
dimanche 13 février 2011
Brèves : NFC sur Android, ReadyForZero, BillGuard, Sandy Spring Bank...
Voici une nouvelle série de brèves, extraites de l'actualité des deux dernières semaines. Paiement, finances personnelles, interfaces futuristes... Les thèmes retenus suivent les tendances actuelles, avec quelques "originalités".
Commençons par le secteur des paiements, avec une nouvelle [lien PDF] qui ne vous a probablement pas échappé : l'acquisition de PlaySpan par Visa. Celle-ci marque un changement de statut pour les monnaies virtuelles (spécialité de PlaySpan), qui d'objet de curiosité se transforment définitivement en véritable "business", suffisamment intéressant pour attirer les faveurs d'une institution fermement ancrée dans les paiements "réels".
Il est probable que ce secteur va encore évoluer avant d'atteindre sa maturité, mais il semble déjà acquis que les banques ont raté le coche. A leur décharge, il faut bien avouer que le marché est encore difficile à appréhender...
Le paiement sans contact sur mobile continue lui aussi à "frémir", malgré mes doutes sur les nombreuses prédictions optimistes sur son succès rapide. Après l'introduction d'une interface NFC ("Near Field Communication") dans la dernière version de son système mobile Android et une avalanche de critiques devant ses capacités limitées à la lecture de "tags", Google a publié une mise à jour mineure qui démontre, s'il était nécessaire, qu'elle a d'autres ambitions dans le domaine du sans contact, même s'il n'est pas encore explicitement question de paiement.
D'ailleurs, la nature ouverte d'Android permet aussi à d'autres acteurs de combler les éventuelles lacunes de son principal contributeur. C'est ainsi que la société française Inside Secure annonce la disponibilité (pour fin février) d'une librairie NFC en open source pour Android, offrant toutes les fonctions standards de cette interface de communication et ouvrant ainsi la porte dès maintenant aux services de paiement sans contact.
Restons un instant dans la "sphère" Google avec la généralisation de l'authentification à deux facteurs, via SMS, sur ses Google Apps.
Outre les indéniables bénéfices pour la sécurité des données et documents de ses millions d'utilisateurs, Google donne également, avec cette initiative vers le grand public, une visibilité importante aux exigences croissantes de la protection des informations personnelles et participe ainsi à une sensibilisation salutaire des internautes sur ce sujet sensible.
Le PFM n'en finit pas de revenir dans l'actualité et les solutions de gestion de budget se multiplient. Si la plupart d'entre elles se ressemblent, quelques sociétés abordent les finances personnelles sous un angle différent et plus original, tout en s'appuyant sur les mêmes technologies.
Premier exemple, Visa présente son outil de "gestion de dépenses", qui propose aux clients des banques partenaires de définir des alertes sur leurs achats par carte. Le consommateur peut choisir des "plafonds" de dépense, globaux ou par catégorie (alimentation, loisirs...), et par période, au-delà desquels il recevra un mail ou un SMS de rappel.
Dans une toute autre approche, ReadyForZero vient d'ouvrir son site, qui utilise les services d'aggrégation de compte du PFM (Yodlee, en l'occurence) pour donner à ses utilisateurs une vue à 360° sur leurs cartes de crédit. A partir de là, ils peuvent bénéficier de conseils et explorer diverses options pour préparer une stratégie de réduction de dette, qu'ils peuvent ensuite suivre dans le temps.
Pour BillGuard, qui vient de lever des fonds, c'est encore un autre modèle, mixant analyse de relevés de compte et crowdsourcing, qui est proposé.
Son objectif est d'aider les consommateurs à détecter les erreurs, frais cachés, fraudes... dans leurs relévés de cartes de crédit. Pour ce faire, la startup utilise ses algorithmes d'analyse des données et opère un service de veille sur le web pour identifier les anomalies "connues". A cela elle ajoute la possibilité pour tous ses utilisateurs de signaler des incidents sur leurs propres comptes, qui permettent alors de repérer les cas similaires et d'alerter les autres "victimes".
Un article de Bank Technology News présente l'expérience intéressante de la Sandy Spring Bank, petit établissement du Maryland, avec les technologies d'analyse de données de son fournisseur de progiciel bancaire, FIS.
La solution de l'éditeur, qui sera facturée à la banque en fonction de ses résultats, explore les données de paiement des clients (par chèque, par carte, en ligne...) et en extrait des typologies de comportements, qui permettent ensuite un ciblage très précis des offres de services et produits. L'objectif est bien entendu d'augmenter les ventes en proposant la solution la plus appropriée à chaque cas particulier.
Comme je le répète régulièrement, bien que cette approche puisse paraître évidente, peu nombreuses sont les banques à exploiter les données "cachées" dont elles disposent sur leurs clients. Mais si les fournisseurs de progiciels commencent à intégrer l'analyse dans leurs offres, on peut espérer que la situation évolue rapidement...
TFCU, Credit Union (sorte de banque mutualiste) de la région d'El Paso, a imaginé un concept extrêmement original, en proposant (temporairement) deux versions aux "looks" totalement différents de son site de banque en ligne.
A l'arrivée sur le site, le visiteur se voyait proposer de choisir entre la présentation "Corporate" (très classique) et une autre, pour les "Gen Y" (pour "génération Y", comprenant les jeunes adultes), le contenu restant identique dans les deux cas.
L'expérience a malheureusement été suspendue, sans que la banque n'en explique les raisons. Il me semble pourtant que l'idée était prometteuse, d'autant que l'internaute pouvait à tout moment modifier sa préférence. Et les technologies web actuelles permettent ce type de "variantes" sans grandes difficultés...
Concluons cette (longue) série avec deux technologies d'interface homme-machine qui n'auront probablement pas un grand impact sur les services financiers à court terme mais qui dessinent peut-être "un" futur des interactions avec les technologies.
La première, annoncée par Immersion, est un kit de développement d'interfaces "haptiques" pour les mobiles sous Android. Vous connaissez certainement les effets de vibration qui "augmentent" la perception des actions réalisées sur les écrans tactiles des téléphones modernes. Le concept "MOTIV" de l'éditeur vise à enrichir ce mode d'interaction en développant des effets plus complexes et plus "immersifs" reposant sur le même principe.
Les exemples de mise en oeuvre proposés restent du domaine du jeu (pour donner la "sensation" d'une explosion par exemple) mais le principe devrait intéresser tous les concepteurs qui souhaitent améliorer l'ergonomie de leurs applications et l'"engagement" de leurs utilisateurs...
Enfin, réservons quelques lignes au "Reality Touchscreen" présenté par l'Université de Groningen aux Pays-Bas, un écran tactile géant (10 mètres de large) capable de traiter 100 "touches" simultanées, de plusieurs utilisateurs.
Le dispositif est encore loin de l'industrialisation : vous avez le temps d'imaginer ce que vous pourrez en faire !
Commençons par le secteur des paiements, avec une nouvelle [lien PDF] qui ne vous a probablement pas échappé : l'acquisition de PlaySpan par Visa. Celle-ci marque un changement de statut pour les monnaies virtuelles (spécialité de PlaySpan), qui d'objet de curiosité se transforment définitivement en véritable "business", suffisamment intéressant pour attirer les faveurs d'une institution fermement ancrée dans les paiements "réels".
Il est probable que ce secteur va encore évoluer avant d'atteindre sa maturité, mais il semble déjà acquis que les banques ont raté le coche. A leur décharge, il faut bien avouer que le marché est encore difficile à appréhender...
Le paiement sans contact sur mobile continue lui aussi à "frémir", malgré mes doutes sur les nombreuses prédictions optimistes sur son succès rapide. Après l'introduction d'une interface NFC ("Near Field Communication") dans la dernière version de son système mobile Android et une avalanche de critiques devant ses capacités limitées à la lecture de "tags", Google a publié une mise à jour mineure qui démontre, s'il était nécessaire, qu'elle a d'autres ambitions dans le domaine du sans contact, même s'il n'est pas encore explicitement question de paiement.
D'ailleurs, la nature ouverte d'Android permet aussi à d'autres acteurs de combler les éventuelles lacunes de son principal contributeur. C'est ainsi que la société française Inside Secure annonce la disponibilité (pour fin février) d'une librairie NFC en open source pour Android, offrant toutes les fonctions standards de cette interface de communication et ouvrant ainsi la porte dès maintenant aux services de paiement sans contact.
Restons un instant dans la "sphère" Google avec la généralisation de l'authentification à deux facteurs, via SMS, sur ses Google Apps.
Outre les indéniables bénéfices pour la sécurité des données et documents de ses millions d'utilisateurs, Google donne également, avec cette initiative vers le grand public, une visibilité importante aux exigences croissantes de la protection des informations personnelles et participe ainsi à une sensibilisation salutaire des internautes sur ce sujet sensible.
Le PFM n'en finit pas de revenir dans l'actualité et les solutions de gestion de budget se multiplient. Si la plupart d'entre elles se ressemblent, quelques sociétés abordent les finances personnelles sous un angle différent et plus original, tout en s'appuyant sur les mêmes technologies.
Premier exemple, Visa présente son outil de "gestion de dépenses", qui propose aux clients des banques partenaires de définir des alertes sur leurs achats par carte. Le consommateur peut choisir des "plafonds" de dépense, globaux ou par catégorie (alimentation, loisirs...), et par période, au-delà desquels il recevra un mail ou un SMS de rappel.
Dans une toute autre approche, ReadyForZero vient d'ouvrir son site, qui utilise les services d'aggrégation de compte du PFM (Yodlee, en l'occurence) pour donner à ses utilisateurs une vue à 360° sur leurs cartes de crédit. A partir de là, ils peuvent bénéficier de conseils et explorer diverses options pour préparer une stratégie de réduction de dette, qu'ils peuvent ensuite suivre dans le temps.
Pour BillGuard, qui vient de lever des fonds, c'est encore un autre modèle, mixant analyse de relevés de compte et crowdsourcing, qui est proposé.
Son objectif est d'aider les consommateurs à détecter les erreurs, frais cachés, fraudes... dans leurs relévés de cartes de crédit. Pour ce faire, la startup utilise ses algorithmes d'analyse des données et opère un service de veille sur le web pour identifier les anomalies "connues". A cela elle ajoute la possibilité pour tous ses utilisateurs de signaler des incidents sur leurs propres comptes, qui permettent alors de repérer les cas similaires et d'alerter les autres "victimes".
Un article de Bank Technology News présente l'expérience intéressante de la Sandy Spring Bank, petit établissement du Maryland, avec les technologies d'analyse de données de son fournisseur de progiciel bancaire, FIS.
La solution de l'éditeur, qui sera facturée à la banque en fonction de ses résultats, explore les données de paiement des clients (par chèque, par carte, en ligne...) et en extrait des typologies de comportements, qui permettent ensuite un ciblage très précis des offres de services et produits. L'objectif est bien entendu d'augmenter les ventes en proposant la solution la plus appropriée à chaque cas particulier.
Comme je le répète régulièrement, bien que cette approche puisse paraître évidente, peu nombreuses sont les banques à exploiter les données "cachées" dont elles disposent sur leurs clients. Mais si les fournisseurs de progiciels commencent à intégrer l'analyse dans leurs offres, on peut espérer que la situation évolue rapidement...
TFCU, Credit Union (sorte de banque mutualiste) de la région d'El Paso, a imaginé un concept extrêmement original, en proposant (temporairement) deux versions aux "looks" totalement différents de son site de banque en ligne.
A l'arrivée sur le site, le visiteur se voyait proposer de choisir entre la présentation "Corporate" (très classique) et une autre, pour les "Gen Y" (pour "génération Y", comprenant les jeunes adultes), le contenu restant identique dans les deux cas.
L'expérience a malheureusement été suspendue, sans que la banque n'en explique les raisons. Il me semble pourtant que l'idée était prometteuse, d'autant que l'internaute pouvait à tout moment modifier sa préférence. Et les technologies web actuelles permettent ce type de "variantes" sans grandes difficultés...
Concluons cette (longue) série avec deux technologies d'interface homme-machine qui n'auront probablement pas un grand impact sur les services financiers à court terme mais qui dessinent peut-être "un" futur des interactions avec les technologies.
La première, annoncée par Immersion, est un kit de développement d'interfaces "haptiques" pour les mobiles sous Android. Vous connaissez certainement les effets de vibration qui "augmentent" la perception des actions réalisées sur les écrans tactiles des téléphones modernes. Le concept "MOTIV" de l'éditeur vise à enrichir ce mode d'interaction en développant des effets plus complexes et plus "immersifs" reposant sur le même principe.
Les exemples de mise en oeuvre proposés restent du domaine du jeu (pour donner la "sensation" d'une explosion par exemple) mais le principe devrait intéresser tous les concepteurs qui souhaitent améliorer l'ergonomie de leurs applications et l'"engagement" de leurs utilisateurs...
Enfin, réservons quelques lignes au "Reality Touchscreen" présenté par l'Université de Groningen aux Pays-Bas, un écran tactile géant (10 mètres de large) capable de traiter 100 "touches" simultanées, de plusieurs utilisateurs.
Le dispositif est encore loin de l'industrialisation : vous avez le temps d'imaginer ce que vous pourrez en faire !
samedi 12 février 2011
Asana réinvente les outils collaboratifs
Quand on sait qu'Asana a été créée par Dustin Moskovitz, co-fondateur de Facebook, cela donne déjà une bonne raison de s'y intéresser... Et la solution qu'est en train de concocter la startup en donne une deuxième...
Son idée d'origine est issue d'un constat que nous faisons tous : la plupart de nos activités professionnelles impliquent un travail en groupe, mais, malgré le nombre d'outils collaboratifs à notre disposition, nous continuons à gérer nos tâches dans des outils "personnels" (feuilles de calcul, bloc-notes et autres post-its, réels ou virtuels...). Malheureusement, quand survient le besoin de synchroniser l'équipe, ces outils ne sont pas d'une grande aide et beaucoup d'énergie est dépensée pour s'assurer que tous les participants disposent des informations, à jour, qui leurs sont nécessaires.
La situation est la même dans toutes les organisations, y compris Google et Facebook où les fondateurs d'Asana l'ont eux-mêmes vécue, leur frustration les ayant alors conduit à chercher une solution. Pour ce faire, ils ont commencé par essayer de comprendre les motivations des personnes qui préfèrent des outils personnels pour un travail de groupe. Réponse : la simplicité et la rapidité d'utilisation. Et leur proposition devient alors évidente : la plate-forme d'Asana doit être aussi facile et réactive à utliser qu'un bloc-notes, tout en offrant les fonctions indispensables au travail collaboratif.
Ce concept se traduit par une interface relativement "dépouillée", extrêmement réactive (autant qu'un logiciel installé sur le poste de travail), dans laquelle (presque) toutes les actions possibles sont disponibles en un clic : ajout de tâche, changement des priorités, affectation, commentaires, ajout d'étiquettes... L'information peut tout aussi facilement être réorganisée, pour passer d'une vue "personnelle", à une vue d'équipe, à un support de réunion d'équipe (qui sera mis à jour en temps réel)...
La solution est pour l'instant en beta privée et n'est conçue que pour la gestion de tâches et de projets. Tout en commençant ainsi, modestement, Asana affirme déjà ses ambitions, en envisageant une adoption "universelle" de sa plate-forme pour de multiples usages (gestion de tickets de support, suivi de processus de recrutement...), grâce à son socle logiciel flexible.
J'entends déjà certains commentaires ("un outil collaboratif de plus !") et je dois avouer ne pas être encore moi-même totalement convaincu. Je pense tout de même que les idées développées par Asana sont frappées au coin du bon sens et que le choix de limiter cette première version à la gestion de tâches peut vaincre certaines résistances (devant les outils qui "font tout" et qui "intimident" la plupart des utilisateurs). La nouveauté méritera bien un test, en conditions réelles...
Son idée d'origine est issue d'un constat que nous faisons tous : la plupart de nos activités professionnelles impliquent un travail en groupe, mais, malgré le nombre d'outils collaboratifs à notre disposition, nous continuons à gérer nos tâches dans des outils "personnels" (feuilles de calcul, bloc-notes et autres post-its, réels ou virtuels...). Malheureusement, quand survient le besoin de synchroniser l'équipe, ces outils ne sont pas d'une grande aide et beaucoup d'énergie est dépensée pour s'assurer que tous les participants disposent des informations, à jour, qui leurs sont nécessaires.
La situation est la même dans toutes les organisations, y compris Google et Facebook où les fondateurs d'Asana l'ont eux-mêmes vécue, leur frustration les ayant alors conduit à chercher une solution. Pour ce faire, ils ont commencé par essayer de comprendre les motivations des personnes qui préfèrent des outils personnels pour un travail de groupe. Réponse : la simplicité et la rapidité d'utilisation. Et leur proposition devient alors évidente : la plate-forme d'Asana doit être aussi facile et réactive à utliser qu'un bloc-notes, tout en offrant les fonctions indispensables au travail collaboratif.
Ce concept se traduit par une interface relativement "dépouillée", extrêmement réactive (autant qu'un logiciel installé sur le poste de travail), dans laquelle (presque) toutes les actions possibles sont disponibles en un clic : ajout de tâche, changement des priorités, affectation, commentaires, ajout d'étiquettes... L'information peut tout aussi facilement être réorganisée, pour passer d'une vue "personnelle", à une vue d'équipe, à un support de réunion d'équipe (qui sera mis à jour en temps réel)...
La solution est pour l'instant en beta privée et n'est conçue que pour la gestion de tâches et de projets. Tout en commençant ainsi, modestement, Asana affirme déjà ses ambitions, en envisageant une adoption "universelle" de sa plate-forme pour de multiples usages (gestion de tickets de support, suivi de processus de recrutement...), grâce à son socle logiciel flexible.
J'entends déjà certains commentaires ("un outil collaboratif de plus !") et je dois avouer ne pas être encore moi-même totalement convaincu. Je pense tout de même que les idées développées par Asana sont frappées au coin du bon sens et que le choix de limiter cette première version à la gestion de tâches peut vaincre certaines résistances (devant les outils qui "font tout" et qui "intimident" la plupart des utilisateurs). La nouveauté méritera bien un test, en conditions réelles...
Studyka : co-innover avec des étudiants
Studyka est une jeune pousse française proposant une solution de "crowdsourcing" dédiée aux étudiants de l'enseignement supérieur. Sorte de plate-forme d'"entreprise étudiante 2.0", elle met en contact les entreprises avec des jeunes souhaitant apporter leur contribution aux problématiques concrètes qui leurs sont soumises.
Le fonctionnement est classique pour ce type de solution : les entreprises soumettent un "challenge" sur le site de la startup, en sélectionnant, si elles le souhaitent, les écoles et universités participantes, les étudiants se constituent alors en équipes (la pluridisciplinarité et la mixité entre formations est privilégiée) pour proposer leurs solutions. Les meilleures idées sont récompensées financièrement ou par des offres de stage ou d'emploi.
Pour les étudiants, l'approche de Studyka offre de multiples opportunités, d'échanger avec des étudiants issus de filières différentes, de se confronter à des cas concrets d'entreprise et de compléter ainsi une formation parfois trop théorique ou encore de commencer à tisser un réseau de relations professionnelles.
Pour les entreprises, la plate-forme constituera un vivier d'apporteurs d'idées (à faible coût) qui, certes n'auront pas la maturité et l'expérience des spécialistes, mais offriront en contrepartie une ouverture d'esprit qui n'est pas courante dans les organisations traditionnelles.
Bouygues Bâtiment est la première entreprise à avoir testé le système, avec un challenge autour des usages "détournés" de ses campus. Actuellement en phase de délibération pour désigner les vainqueurs, il aurait attiré 13 équipes de 3 membres, aux profils effectivement variés (ingénieurs, architectes, urbanistes...). Cette expérience a permis à la startup de valider son modèle et de nouveaux challenges sont maintenant en préparation.
Article mis à jour le 14 février 2011, pour intégrer les commentaires d'un co-fondateur de Studyka sur le challenge de Bouygues.
Mise à jour le 16 février 2011, après injonction de la CNJE... D'où l'expression "entreprise étudiante" utilisée dans l'introduction...
Le fonctionnement est classique pour ce type de solution : les entreprises soumettent un "challenge" sur le site de la startup, en sélectionnant, si elles le souhaitent, les écoles et universités participantes, les étudiants se constituent alors en équipes (la pluridisciplinarité et la mixité entre formations est privilégiée) pour proposer leurs solutions. Les meilleures idées sont récompensées financièrement ou par des offres de stage ou d'emploi.
Pour les étudiants, l'approche de Studyka offre de multiples opportunités, d'échanger avec des étudiants issus de filières différentes, de se confronter à des cas concrets d'entreprise et de compléter ainsi une formation parfois trop théorique ou encore de commencer à tisser un réseau de relations professionnelles.
Pour les entreprises, la plate-forme constituera un vivier d'apporteurs d'idées (à faible coût) qui, certes n'auront pas la maturité et l'expérience des spécialistes, mais offriront en contrepartie une ouverture d'esprit qui n'est pas courante dans les organisations traditionnelles.
Bouygues Bâtiment est la première entreprise à avoir testé le système, avec un challenge autour des usages "détournés" de ses campus. Actuellement en phase de délibération pour désigner les vainqueurs, il aurait attiré 13 équipes de 3 membres, aux profils effectivement variés (ingénieurs, architectes, urbanistes...). Cette expérience a permis à la startup de valider son modèle et de nouveaux challenges sont maintenant en préparation.
Studyka est hébergée (comme Qeiru, dont nous avons déjà parlé) au "Camping", la nouvelle structure d'aide au lancement de startups de Silicon Sentier (soutenue, entre autres par BNP Paribas, Google et la SNCF).Le modèle de Studyka n'est pas entièrement nouveau (par exemple, Brainrack existe aux Etats-Unis depuis 2009) mais il faisait jusqu'alors défaut en France, à ma connaissance. Si quelques initiatives du même ordre ont été lancées par le passé par des entreprises (citons le "Citizen Act" annuel de Société Générale), le principe d'une plate-forme web ouverte devrait faciliter le recours aux étudiants pour ouvrir le champ de l'innovation dans toutes les entreprises. N'hésitons pas à tester le système, il n'y a rien à perdre !
Article mis à jour le 14 février 2011, pour intégrer les commentaires d'un co-fondateur de Studyka sur le challenge de Bouygues.
Mise à jour le 16 février 2011, après injonction de la CNJE... D'où l'expression "entreprise étudiante" utilisée dans l'introduction...
Chez Groupama, préparer sa retraite est un jeu d'enfant
Groupama a été récompensé en décembre dernier par un "trophée du management de l'innovation" 2010 (édition organisée par l'Expansion et BearingPoint, entre autres) pour un simulateur de retraite original, sur la table tactile Surface de Microsoft.
L'application est maintenant déployée dans deux agences du réseau de l'assureur et permet aux clients, assistés par un conseiller, de décrire leur parcours et d'évaluer leurs perspectives pour la retraite.
L'expérience est extrêmement ludique : chaque événement significatif de la vie est matérialisé par une figurine (un "avatar" pour le client lui-même, une pièce montée pour son mariage, une petite maison pour l'acquisition de sa résidence...), placée sur l'échelle de temps présentée par l'interface.
Au fur et à mesure de cette description et des ajustements de paramètres (réalisés au doigt), la projection des revenus futurs est actualisée et aboutit presque inévitablement à la triste réalité d'une chute brutale des revenus le jour de départ en retraite. La dernière étape consiste donc, naturellement, à proposer les solutions de retraite complémentaire de Groupama, qui permettent de retrouver le sourire !
L'originalité de cette application, réalisée par la jeune société française Intuilab, est de réellement exploiter les possibilités de la table Surface, en particulier avec la manipulation des figurines, interagissant avec l'interface graphique.
On peut sourire devant une réalisation qui semble presque "puérile" et peu adaptée à un sujet aussi sérieux que la retraite, mais Groupama précise que le taux de transformation a cru de 75% avec son utilisation (43% des clients l'ayant testée auraient souscrit un contrat), car l'application simplifie le travail des conseillers, en illustrant très concrètement les perspectives de retraite, avec et sans protection complémentaire. Et la comparaison avec le simulateur en ligne de l'assureur est sans appel !
Ce succès est incontestablement du à l'effet de nouveauté de l'application, qui risque de s'effriter avec le temps. Quoiqu'il en soit, Groupama a su rapidement profiter d'une opportunité d'innovation et a certainement rentabilisé son investissement, tout en préparant (espérons-le, du moins) de futures utilisations (plus sérieuses ?) pour cette technologie dont l'adoption reste timide, faute d'idées "géniales" justifiant son usage...
L'application est maintenant déployée dans deux agences du réseau de l'assureur et permet aux clients, assistés par un conseiller, de décrire leur parcours et d'évaluer leurs perspectives pour la retraite.
L'expérience est extrêmement ludique : chaque événement significatif de la vie est matérialisé par une figurine (un "avatar" pour le client lui-même, une pièce montée pour son mariage, une petite maison pour l'acquisition de sa résidence...), placée sur l'échelle de temps présentée par l'interface.
Au fur et à mesure de cette description et des ajustements de paramètres (réalisés au doigt), la projection des revenus futurs est actualisée et aboutit presque inévitablement à la triste réalité d'une chute brutale des revenus le jour de départ en retraite. La dernière étape consiste donc, naturellement, à proposer les solutions de retraite complémentaire de Groupama, qui permettent de retrouver le sourire !
L'originalité de cette application, réalisée par la jeune société française Intuilab, est de réellement exploiter les possibilités de la table Surface, en particulier avec la manipulation des figurines, interagissant avec l'interface graphique.
On peut sourire devant une réalisation qui semble presque "puérile" et peu adaptée à un sujet aussi sérieux que la retraite, mais Groupama précise que le taux de transformation a cru de 75% avec son utilisation (43% des clients l'ayant testée auraient souscrit un contrat), car l'application simplifie le travail des conseillers, en illustrant très concrètement les perspectives de retraite, avec et sans protection complémentaire. Et la comparaison avec le simulateur en ligne de l'assureur est sans appel !
Ce succès est incontestablement du à l'effet de nouveauté de l'application, qui risque de s'effriter avec le temps. Quoiqu'il en soit, Groupama a su rapidement profiter d'une opportunité d'innovation et a certainement rentabilisé son investissement, tout en préparant (espérons-le, du moins) de futures utilisations (plus sérieuses ?) pour cette technologie dont l'adoption reste timide, faute d'idées "géniales" justifiant son usage...
vendredi 11 février 2011
CipherCloud protège les données dans le cloud
Même si le concept est séduisant, les grandes entreprises, et plus particulièrement les institutions financières, restent circonspectes vis-à-vis du cloud computing et la sécurité des données est la principale raison qu'elles invoquent pour justifier cette frilosité. CipherCloud leur apportera bientôt une réponse, avec une solution adaptable à toutes les plates-formes de cloud.
Le produit de la startup est une appliance virtuelle, à déployer sur un serveur de l'entreprise, qui va transformer à la volée et en toute transparence les informations sensibles émises et reçues depuis l'application hébergée dans les nuages, et ainsi rendre celles-ci inutilisables en dehors des "murs" de l'organisation. Pour prendre un exemple, lorsqu'un utilisateur saisit le nom d'un client dans l'application (via son navigateur web), il est converti par l'appliance en une chaîne de caractères dénuée de sens avant d'être transmis aux serveurs et, inversement, lorsque l'utilisateur accède à ce client (toujours dans son navigateur), la conversion inverse est appliquée pour lui restituer le nom d'origine.
Deux types de transformation sont proposés : soit le chiffrement des données (en utilisant des "clés" qui restent confinées sur les serveurs internes), soit la "tokenisation", qui consiste à gérer des tables de correspondance entre les données "réelles" (qui restent donc à l'intérieur de l'entreprise) et celles qui sont effectivement enregistrées dans l'application. Ce dernier mode, plus lourd à gérer, permet non seulement de protéger les informations sensibles mais également de respecter les réglementations en vigueur dans certains secteurs, qui interdisent leur "export" hors des frontières.
Le principe de la solution de CipherCloud n'est pas aussi simple qu'il y parait car il doit fonctionner sans aucune modification dans les applications, et c'est là que réside toute l'expertise de la société. Par exemple, les fonctions de tri, de recherche ou de sélection disponibles dans la plupart des logiciels doivent être préservées, même sur les données chiffrées ou "tokenisées".
CipherCloud annonce la disponibilité de sa solution pour mars, d'abord pour la plate-forme de CRM (Customer Relationship Management) de SalesForce. Comme le rappelle un article de ComputerWorld, la société n'est pas seule sur ce créneau : Vormetric a ainsi récemment dévoilé un système similaire, pour le cloud d'Amazon, tandis que Voltage Security et Navajo Systems se sont également positionnées. Cette multiplication d'acteurs est la réponse naturelle aux attentes de nombreux clients et les spécialistes du cloud (SalesForce et Amazon en tête) n'hésitent pas à en assurer la promotion auprès de leurs prospects hésitants...
Toutes ces solutions offrent en effet des arguments convaincants pour profiter des avantages du cloud sans avoir à en assumer tous les risques. En revanche, il ne faut pas perdre de vue qu'elles ne sont pas sans défauts. Tout d'abord, elles ont un coût (de 5 à 20 USD par utilisateur pour CipherCloud). Ensuite, elles nécessitent des infrastructures internes, parfois lourdes (notamment dans le cas de la "tokenisation"), qu'il faut donc gérer et administrer. Enfin, elles réduisent la flexibilité, par exemple en interdisant un accès nomade "simple" aux applications.
L'ensemble de ces paramètres doit être pris en compte avant de se lancer. Mais il ne fait nul doute que l'équation restera favorable au cloud dans de nombreux cas...
Le produit de la startup est une appliance virtuelle, à déployer sur un serveur de l'entreprise, qui va transformer à la volée et en toute transparence les informations sensibles émises et reçues depuis l'application hébergée dans les nuages, et ainsi rendre celles-ci inutilisables en dehors des "murs" de l'organisation. Pour prendre un exemple, lorsqu'un utilisateur saisit le nom d'un client dans l'application (via son navigateur web), il est converti par l'appliance en une chaîne de caractères dénuée de sens avant d'être transmis aux serveurs et, inversement, lorsque l'utilisateur accède à ce client (toujours dans son navigateur), la conversion inverse est appliquée pour lui restituer le nom d'origine.
Deux types de transformation sont proposés : soit le chiffrement des données (en utilisant des "clés" qui restent confinées sur les serveurs internes), soit la "tokenisation", qui consiste à gérer des tables de correspondance entre les données "réelles" (qui restent donc à l'intérieur de l'entreprise) et celles qui sont effectivement enregistrées dans l'application. Ce dernier mode, plus lourd à gérer, permet non seulement de protéger les informations sensibles mais également de respecter les réglementations en vigueur dans certains secteurs, qui interdisent leur "export" hors des frontières.
Le principe de la solution de CipherCloud n'est pas aussi simple qu'il y parait car il doit fonctionner sans aucune modification dans les applications, et c'est là que réside toute l'expertise de la société. Par exemple, les fonctions de tri, de recherche ou de sélection disponibles dans la plupart des logiciels doivent être préservées, même sur les données chiffrées ou "tokenisées".
CipherCloud annonce la disponibilité de sa solution pour mars, d'abord pour la plate-forme de CRM (Customer Relationship Management) de SalesForce. Comme le rappelle un article de ComputerWorld, la société n'est pas seule sur ce créneau : Vormetric a ainsi récemment dévoilé un système similaire, pour le cloud d'Amazon, tandis que Voltage Security et Navajo Systems se sont également positionnées. Cette multiplication d'acteurs est la réponse naturelle aux attentes de nombreux clients et les spécialistes du cloud (SalesForce et Amazon en tête) n'hésitent pas à en assurer la promotion auprès de leurs prospects hésitants...
Toutes ces solutions offrent en effet des arguments convaincants pour profiter des avantages du cloud sans avoir à en assumer tous les risques. En revanche, il ne faut pas perdre de vue qu'elles ne sont pas sans défauts. Tout d'abord, elles ont un coût (de 5 à 20 USD par utilisateur pour CipherCloud). Ensuite, elles nécessitent des infrastructures internes, parfois lourdes (notamment dans le cas de la "tokenisation"), qu'il faut donc gérer et administrer. Enfin, elles réduisent la flexibilité, par exemple en interdisant un accès nomade "simple" aux applications.
L'ensemble de ces paramètres doit être pris en compte avant de se lancer. Mais il ne fait nul doute que l'équation restera favorable au cloud dans de nombreux cas...
jeudi 10 février 2011
MasterCard ouvre sa plate-forme aux développeurs
Après quelques mois d'expérimentation interne, MasterCard annonce l'ouverture, en version beta, de MasterCard Developer Zone, un portail destiné aux développeurs. Avec cette initiative, le spécialiste des cartes de crédit offre des "APIs" ("Application Programming Interfaces", ou interfaces de programmation) qui permettent aux concepteurs de logiciels d'intégrer les services de MasterCard dans leurs réalisations.
Pour l'instant, trois de ces services sont proposés (d'autres sont promis dans un proche avenir) :
Avec cette annonce, MasterCard fait un grand pas en avant dans un domaine où on a plus souvent l'habitude de voir de "nouveaux acteurs" (par exemple PayPal ou BankSimple) que des institutions établies. L'ouverture des données et services aux développeurs externes est pourtant une approche qui a déjà fait ses preuves dans d'autres domaines, notamment pour favoriser et développer l'innovation.
Pour les banques, qui détiennent des gisements de données extraordinaires et offrent des services exclusifs, ce modèle reste malheureusement toujours exclu et les développeurs "créatifs" doivent se tourner vers des acteurs alternatifs (dont les plate-formes d'agrégation, telles que Yodlee ou bientôt, en France, Linxo) pour imaginer de nouvelles solutions. A quand le réveil ?
Pour l'instant, trois de ces services sont proposés (d'autres sont promis dans un proche avenir) :
- Le paiement, qui permet d'accepter les règlements dans les applications (avec les principales cartes du marché, pas uniquement celles de la marque), en profitant des avantages du réseau de l'opérateur (sécurité, détection de fraude, support multi-devises...).
- Les "offres", capitalisant sur le réseau de commerçants partenaires pour donner accès à des offres promotionnelles, coupons de réduction... avec des possibilités de recherches sur différents critères, dont la localisation.
- La "localisation" qui ouvre les bases de données géolocalisées des distributeurs automatiques acceptant les cartes de MasterCard ainsi que, au Canada et aux Etats-Unis, la base des commerçants acceptant le paiement sans contact (avec le système PayPass).
Avec cette annonce, MasterCard fait un grand pas en avant dans un domaine où on a plus souvent l'habitude de voir de "nouveaux acteurs" (par exemple PayPal ou BankSimple) que des institutions établies. L'ouverture des données et services aux développeurs externes est pourtant une approche qui a déjà fait ses preuves dans d'autres domaines, notamment pour favoriser et développer l'innovation.
Pour les banques, qui détiennent des gisements de données extraordinaires et offrent des services exclusifs, ce modèle reste malheureusement toujours exclu et les développeurs "créatifs" doivent se tourner vers des acteurs alternatifs (dont les plate-formes d'agrégation, telles que Yodlee ou bientôt, en France, Linxo) pour imaginer de nouvelles solutions. A quand le réveil ?
Gartner : 7 questions préalables à la définition d'une charte des réseaux sociaux
Les médias sociaux représentent désormais une opportunité qui séduit de plus en plus d'entreprises, pour améliorer la communication parmi leurs collaborateurs, pour ouvrir un dialogue avec leurs clients, pour développer de nouvelles stratégies marketing... Mais avant d'ouvrir la boîte de Pandore, les grandes organisations souhaitent établir les "règles du jeu", sous la forme d'une charte d'utilisation des réseaux sociaux, dont la définition relève souvent d'un exercice empirique et approximatif.
Pour les aider dans cet exercice, Gartner liste 7 questions critiques que doivent se poser les concepteurs de la charte avant de se lancer.
Quelle est la stratégie de l'entreprise ?
Les objectifs de l'organisation vis-à-vis des médias sociaux peuvent être très divers, dans leur nature (de la simple surveillance des réseaux "publics" à des fonctions de co-création) et dans leur cible (interne, partenaires, clients ou "ouverte"). Chaque cas se traduit par des valeurs, des moyens et des buts à atteindre qui vont à leur tour déterminer la teneur de la charte.
Qui écrit et révise la charte ?
La définition des rôles (qui est responsable, acteur, consulté et informé) dans les processus de conception et de révision est un préalable indispensable. Dans la mesure du possible, il faudrait pouvoir impliquer des personnes réparties dans tous les secteurs de l'organisation. Mais il ne faut pas oublier non plus que la charte sera un document "général" qui devra être décliné en procédures opérationnels à tous les échelons...
Quel est le processus d'approbation de la charte ?
L'ouverture aux commentaires et à la validation par une population la plus large possible permet de prendre en compte les besoins de différents acteurs (notamment sécurité, juridique, marketing, relations humaines...) et constitue également un important facteur d'adoption.
Comment seront informés les collaborateurs ?
La rédaction d'une charte ne suffit pas, il faut également garantir qu'elle est connue de tous et appliquée par tous. Dès le début de l'effort, il conviendra donc de préparer les actions de sensibilisation, de communication, voire de formation qui permettront aux collaborateurs de comprendre non seulement ce qui est attendu de leur part mais également les objectifs sous-jacents et, plus globalement, la stratégie de l'entreprise dans les médias sociaux.
Qui veillera au respect de la charte ?
Une fois les règles établies, des "garde-fous" doivent être mis en place. Pour ce faire, l'encadrement devra être mis à contribution en s'assurant que son rôle doit être plus celui de "guide" (garant de l'auto-modération de son équipe) que de "contrôleur". Un autre aspect de la question est également celui des moyens et méthodes nécessaires pour évaluer l'atteinte des objectifs qui ont été fixés initialement.
Comment seront formés les managers ?
Pour être les "guides" dans l'application de la charte, les managers doivent comprendre ses enjeux et maîtriser les risques associés. Pour quelques-uns, familiers des réseaux sociaux, l'exercice sera facile. Pour les autres, une formation sera nécessaire et devra donc être mise en place...
Comment l'expérience fera-t-elle évoluer la charte ?
La mesure continue des objectifs à atteindre et le suivi de l'application de la charte permettront progressivement d'affiner celle-ci et d'en améliorer la pertinence.
Pour conclure cet article avec une matière plus "concrète", je vous propose de découvrir une base de données de 163 (à date) exemples de chartes des médias sociaux (en anglais), issus de diverses organisations (beaucoup d'organismes publics mais également des entreprises telles que CapGemini, Cisco, IBM, Reuters...).
Pour les aider dans cet exercice, Gartner liste 7 questions critiques que doivent se poser les concepteurs de la charte avant de se lancer.
Quelle est la stratégie de l'entreprise ?
Les objectifs de l'organisation vis-à-vis des médias sociaux peuvent être très divers, dans leur nature (de la simple surveillance des réseaux "publics" à des fonctions de co-création) et dans leur cible (interne, partenaires, clients ou "ouverte"). Chaque cas se traduit par des valeurs, des moyens et des buts à atteindre qui vont à leur tour déterminer la teneur de la charte.
Qui écrit et révise la charte ?
La définition des rôles (qui est responsable, acteur, consulté et informé) dans les processus de conception et de révision est un préalable indispensable. Dans la mesure du possible, il faudrait pouvoir impliquer des personnes réparties dans tous les secteurs de l'organisation. Mais il ne faut pas oublier non plus que la charte sera un document "général" qui devra être décliné en procédures opérationnels à tous les échelons...
Quel est le processus d'approbation de la charte ?
L'ouverture aux commentaires et à la validation par une population la plus large possible permet de prendre en compte les besoins de différents acteurs (notamment sécurité, juridique, marketing, relations humaines...) et constitue également un important facteur d'adoption.
Comment seront informés les collaborateurs ?
La rédaction d'une charte ne suffit pas, il faut également garantir qu'elle est connue de tous et appliquée par tous. Dès le début de l'effort, il conviendra donc de préparer les actions de sensibilisation, de communication, voire de formation qui permettront aux collaborateurs de comprendre non seulement ce qui est attendu de leur part mais également les objectifs sous-jacents et, plus globalement, la stratégie de l'entreprise dans les médias sociaux.
Qui veillera au respect de la charte ?
Une fois les règles établies, des "garde-fous" doivent être mis en place. Pour ce faire, l'encadrement devra être mis à contribution en s'assurant que son rôle doit être plus celui de "guide" (garant de l'auto-modération de son équipe) que de "contrôleur". Un autre aspect de la question est également celui des moyens et méthodes nécessaires pour évaluer l'atteinte des objectifs qui ont été fixés initialement.
Comment seront formés les managers ?
Pour être les "guides" dans l'application de la charte, les managers doivent comprendre ses enjeux et maîtriser les risques associés. Pour quelques-uns, familiers des réseaux sociaux, l'exercice sera facile. Pour les autres, une formation sera nécessaire et devra donc être mise en place...
Comment l'expérience fera-t-elle évoluer la charte ?
La mesure continue des objectifs à atteindre et le suivi de l'application de la charte permettront progressivement d'affiner celle-ci et d'en améliorer la pertinence.
Pour conclure cet article avec une matière plus "concrète", je vous propose de découvrir une base de données de 163 (à date) exemples de chartes des médias sociaux (en anglais), issus de diverses organisations (beaucoup d'organismes publics mais également des entreprises telles que CapGemini, Cisco, IBM, Reuters...).
mercredi 9 février 2011
Zumogo, paiement mobile et marketing local
Après sa présentation (en conditions réelles d'utilisation) lors du Sundance Film Festival 2011, ProPay annonce le lancement officiel de Zumogo, sa solution de paiement mobile pour smartphones, qualifiée de "sociale". Si ses fonctions de paiement n'ont rien de très original, cette nouvelle offre se distingue malgré tout de ses concurrentes en proposant aux consommateurs et aux commerçants d'engager un dialogue, dans un contexte local.
Passons rapidement en revue le système de paiement proprement dit, qui s'appuie naturellement sur la plate-forme de traitement constituant le coeur de métier de son concepteur. Après l'ouverture d'un "compte", auquel il associe les informations de son compte ou de sa carte bancaire, le client utilise une application (pour iPhone ou Android) pour régler ses achats en quelques "taps" sur l'écran (y compris la saisie d'un code de sécurité). La transaction est ensuite exécutée sur les serveurs de ProPay, qui notifient le commerçant dès sa conclusion.
Cette solution relativement classique offre l'avantage d'une certaine sécurisation (les informations de paiement ne sont pas stockées sur le mobile ni transmises au commerçant) mais, en contrepartie, ne peut fonctionner que lorsqu'une connexion réseau est disponible sur le téléphone du consommateur.
Plus intéressantes (et plus originales) sont les fonctions de "dialogue" intégrées dans la plate-forme. En effet, l'application mobile de Zumogo ne se limite pas au paiement. Elle permet tout d'abord de localiser les établissements participants autour de la position de l'utilisateur (dans un rayon qu'il choisit). Les commerçants peuvent profiter de cette recherche pour "pousser" des offres spéciales et des promotions, qui apparaitront alors dans les résultats affichés sur le mobile. Puis, lorsque le client a fait son choix, une fonction de tchat lui permet d'engager une discussion avec le vendeur, par exemple pour demander des informations ou annoncer son arrivée.
Le commerçant dispose de son côté d'une application qui lui donne accès sur un écran unique à toutes les fonctions, de paiement, de discussion, de suivi des transactions en cours et finalisées...
La multiplication des offres de paiement mobile, dans une phase qui reste dominée par l'innovation, est un signe indiscutable de l'émergence d'un secteur promis à un brillant avenir. La première vague de solutions, qui ne visaient qu'à remplacer les moyens de paiement existants (carte bancaire et espèces), laisse maintenant la place à une réflexion plus avancée sur la valeur ajoutée que peut apporter le mobile dans les transactions financières. Naturellement (et comme je l'écris régulièrement), bon nombre des nouveaux acteurs finiront aux oubliettes, mais il est réjouissant de voir apparaître de nouvelles idées qui transformeront peut-être profondément la manière dont nous consommons au quotidien...
Passons rapidement en revue le système de paiement proprement dit, qui s'appuie naturellement sur la plate-forme de traitement constituant le coeur de métier de son concepteur. Après l'ouverture d'un "compte", auquel il associe les informations de son compte ou de sa carte bancaire, le client utilise une application (pour iPhone ou Android) pour régler ses achats en quelques "taps" sur l'écran (y compris la saisie d'un code de sécurité). La transaction est ensuite exécutée sur les serveurs de ProPay, qui notifient le commerçant dès sa conclusion.
Cette solution relativement classique offre l'avantage d'une certaine sécurisation (les informations de paiement ne sont pas stockées sur le mobile ni transmises au commerçant) mais, en contrepartie, ne peut fonctionner que lorsqu'une connexion réseau est disponible sur le téléphone du consommateur.
Plus intéressantes (et plus originales) sont les fonctions de "dialogue" intégrées dans la plate-forme. En effet, l'application mobile de Zumogo ne se limite pas au paiement. Elle permet tout d'abord de localiser les établissements participants autour de la position de l'utilisateur (dans un rayon qu'il choisit). Les commerçants peuvent profiter de cette recherche pour "pousser" des offres spéciales et des promotions, qui apparaitront alors dans les résultats affichés sur le mobile. Puis, lorsque le client a fait son choix, une fonction de tchat lui permet d'engager une discussion avec le vendeur, par exemple pour demander des informations ou annoncer son arrivée.
Le commerçant dispose de son côté d'une application qui lui donne accès sur un écran unique à toutes les fonctions, de paiement, de discussion, de suivi des transactions en cours et finalisées...
La multiplication des offres de paiement mobile, dans une phase qui reste dominée par l'innovation, est un signe indiscutable de l'émergence d'un secteur promis à un brillant avenir. La première vague de solutions, qui ne visaient qu'à remplacer les moyens de paiement existants (carte bancaire et espèces), laisse maintenant la place à une réflexion plus avancée sur la valeur ajoutée que peut apporter le mobile dans les transactions financières. Naturellement (et comme je l'écris régulièrement), bon nombre des nouveaux acteurs finiront aux oubliettes, mais il est réjouissant de voir apparaître de nouvelles idées qui transformeront peut-être profondément la manière dont nous consommons au quotidien...
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