Dans l'imaginaire collectif, l'innovation, dans le secteur financier ou ailleurs, est généralement associée à la création de nouveaux produits ou services. Mais elle peut aussi s'appliquer, avec tout autant d'impact, aux processus, aux organisations… ou aux modèles économiques. C'est ce dernier volet que cherche désormais à explorer HSBC.
Dans ce but, l'établissement britannique a recruté depuis peu Diana Biggs – jusqu'alors consultante et entrepreneuse – en qualité de responsable des « propositions digitales ». Sous ce titre original, se cache en fait une mission bien précise : suivre tous les projets d'innovation sur les « business models », ce qui inclut naturellement, parce que la directive européenne sur les paiements (DSP2) est une préoccupation universelle, les expérimentations en cours autour de la « banque ouverte » et des API.
D'emblée, je ne peux m'empêcher de m'interroger sur l'opportunité de créer un rôle aussi spécialisé. L'innovation est un tout et il ne peut être question d'isoler, même symboliquement, la conception de nouveaux produits de la définition des modèles économiques qui les accompagne nécessairement. Cependant, si l'organisation est soigneusement ajustée et les collaborations parfaitement entretenues, les avantages de cette configuration devraient largement compenser les risques qu'elle peut engendrer.
En effet, il existe au moins deux excellentes raisons de mettre l'emphase sur cet aspect de l'innovation. La première est de souligner l'importance d'élargir le champ de vision vers un domaine souvent négligé et sous-exploité. La deuxième est plus conjoncturelle et est en passe de devenir une obsession : les modèles historiques des banques sont aujourd'hui soumis à une telle pression (entre taux historiquement bas et concurrence exacerbée) qu'il devient absolument vital et urgent de rechercher des substituts.
Les exemples récents montrent des approches variées de la même problématique. USAA semble s'orienter vers un positionnement de fournisseur de technologies, tandis que BBVA fait appel à la créativité de le foule, à travers un challenge public. Ayant eu le plaisir de participer à la finale de ce dernier, je profite d'ailleurs de l'occasion pour confirmer que la méthode n'était pas adaptée à l'objectif : la plupart des candidats proposaient surtout un nouveau service, rarement un véritable modèle économique.
L'idée de HSBC est radicalement différente, peut-être donnera-t-elle de meilleurs résultats. Elle a au moins le mérite (dans son esprit, au moins) d'envisager dès l'origine une industrialisation de la démarche, consistant à observer tout nouveau projet – qu'il s'agisse d'une « pure » innovation ou d'une réponse à une contrainte réglementaire – sous le prisme des opportunités de le décliner ou l'étendre dans un nouveau « business model ». Et, dans ce rôle, le profil « hors sérail » de Diana Biggs sera un atout.
Dans ce but, l'établissement britannique a recruté depuis peu Diana Biggs – jusqu'alors consultante et entrepreneuse – en qualité de responsable des « propositions digitales ». Sous ce titre original, se cache en fait une mission bien précise : suivre tous les projets d'innovation sur les « business models », ce qui inclut naturellement, parce que la directive européenne sur les paiements (DSP2) est une préoccupation universelle, les expérimentations en cours autour de la « banque ouverte » et des API.
D'emblée, je ne peux m'empêcher de m'interroger sur l'opportunité de créer un rôle aussi spécialisé. L'innovation est un tout et il ne peut être question d'isoler, même symboliquement, la conception de nouveaux produits de la définition des modèles économiques qui les accompagne nécessairement. Cependant, si l'organisation est soigneusement ajustée et les collaborations parfaitement entretenues, les avantages de cette configuration devraient largement compenser les risques qu'elle peut engendrer.
En effet, il existe au moins deux excellentes raisons de mettre l'emphase sur cet aspect de l'innovation. La première est de souligner l'importance d'élargir le champ de vision vers un domaine souvent négligé et sous-exploité. La deuxième est plus conjoncturelle et est en passe de devenir une obsession : les modèles historiques des banques sont aujourd'hui soumis à une telle pression (entre taux historiquement bas et concurrence exacerbée) qu'il devient absolument vital et urgent de rechercher des substituts.
Les exemples récents montrent des approches variées de la même problématique. USAA semble s'orienter vers un positionnement de fournisseur de technologies, tandis que BBVA fait appel à la créativité de le foule, à travers un challenge public. Ayant eu le plaisir de participer à la finale de ce dernier, je profite d'ailleurs de l'occasion pour confirmer que la méthode n'était pas adaptée à l'objectif : la plupart des candidats proposaient surtout un nouveau service, rarement un véritable modèle économique.
L'idée de HSBC est radicalement différente, peut-être donnera-t-elle de meilleurs résultats. Elle a au moins le mérite (dans son esprit, au moins) d'envisager dès l'origine une industrialisation de la démarche, consistant à observer tout nouveau projet – qu'il s'agisse d'une « pure » innovation ou d'une réponse à une contrainte réglementaire – sous le prisme des opportunités de le décliner ou l'étendre dans un nouveau « business model ». Et, dans ce rôle, le profil « hors sérail » de Diana Biggs sera un atout.