Les dépôts de brevets des entreprises technologiques révèlent parfois leurs futurs produits ou services mais aviez-vous imaginé qu'il pouvait en être de même pour des banques ? La découverte de quelques-unes des dernières soumissions de Bank of America nous donne justement un aperçu d'un possible avenir pour la gestion de budget ou les usages de la réalité augmentée...
Le premier dossier attirant l'attention (dont le dépôt date de plus d'un an) s'intitule "budget pour carte prépayée" ("Prepaid Card Budgeting") et propose une vision intéressante de la gestion de finances personnelles. Le principe en est finalement assez simple : lorsque le consommateur charge (ou recharge) une carte prépayée, il peut, grâce à une application mobile, définir un seuil d'alerte ("budget") et/ou un plafond pour chacune des catégories de dépense prédéfinies par la banque.
Une fois cette configuration réalisée, toute transaction effectuée avec la carte est analysée en temps réel, d'une part pour la catégoriser et, d'autre part, pour vérifier les limites éventuellement fixées par l'utilisateur dans la famille correspondante. Si son budget est dépassé, une alerte lui sera immédiatement envoyée mais si c'est le plafond qui est atteint, la transaction pourra être purement et simplement bloquée (un message d'information sera aussi transmis sur le mobile, dans ce cas).
La liste des demandes de brevets publiées comporte également une impressionnante série d'applications possibles de la réalité augmentée (dans un sens large). Dans tous les cas, l'idée consiste à analyser le flux vidéo restitué par le mobile de l'utilisateur, d'y identifier des éléments connus et d'associer un service à cette reconnaissance. Il s'agira, par exemple, de proposer des offres promotionnelles lors de la détection d'un produit particulier, de la sélection assistée ou automatique d'un moyen de paiement en fonction de l'environnement (!) ou encore d'authentifier le mobinaute par son image avant l'exécution de transactions financières.
Une autre proposition rappellera la fonction "SnapStock" intégrée dans l'application mobile de TD Ameritrade : là où cette dernière incite le consommateur à scanner le code à barres d'un produit pour acquérir des titres de son créateur, les ingénieurs de Bank of America envisagent d'en faire autant en repérant la marque à travers la caméra du téléphone.
Dernière de cette sélection, l'invention qui intrigue le plus et, en même temps, semble la plus prometteuse, est encore liée, d'une certaine manière, à la gestion de budget. Imaginez donc que, armé de votre smartphone, vous capturiez la photo ou l'étiquette d'un produit et que, l'application de votre banque, le reconnaissant et déterminant son prix, vous montre en direct l'impact que son achat aurait sur votre budget, vous propose de souscrire un crédit pour l'acquérir ou vous mette en contact avec un conseiller pour étudier vos options de financement...
Voilà quelques idées qui montrent la voie vers ce qui fera indubitablement la deuxième génération d'applications bancaires sur mobile, coupant le cordon ombilical avec les services en ligne existant, exploitant toutes les capacités des smartphones modernes et ciblant des usages exclusifs. Je regrette tout de même que Bank of America choisisse de déposer des brevets (solution de facilité, d'autant que tous ne me paraissent pas extrêmement originaux) plutôt que de chercher à concrétiser sa vision. Cette stratégie ne profite certainement pas à l'innovation !
Le premier dossier attirant l'attention (dont le dépôt date de plus d'un an) s'intitule "budget pour carte prépayée" ("Prepaid Card Budgeting") et propose une vision intéressante de la gestion de finances personnelles. Le principe en est finalement assez simple : lorsque le consommateur charge (ou recharge) une carte prépayée, il peut, grâce à une application mobile, définir un seuil d'alerte ("budget") et/ou un plafond pour chacune des catégories de dépense prédéfinies par la banque.
Une fois cette configuration réalisée, toute transaction effectuée avec la carte est analysée en temps réel, d'une part pour la catégoriser et, d'autre part, pour vérifier les limites éventuellement fixées par l'utilisateur dans la famille correspondante. Si son budget est dépassé, une alerte lui sera immédiatement envoyée mais si c'est le plafond qui est atteint, la transaction pourra être purement et simplement bloquée (un message d'information sera aussi transmis sur le mobile, dans ce cas).
La liste des demandes de brevets publiées comporte également une impressionnante série d'applications possibles de la réalité augmentée (dans un sens large). Dans tous les cas, l'idée consiste à analyser le flux vidéo restitué par le mobile de l'utilisateur, d'y identifier des éléments connus et d'associer un service à cette reconnaissance. Il s'agira, par exemple, de proposer des offres promotionnelles lors de la détection d'un produit particulier, de la sélection assistée ou automatique d'un moyen de paiement en fonction de l'environnement (!) ou encore d'authentifier le mobinaute par son image avant l'exécution de transactions financières.
Une autre proposition rappellera la fonction "SnapStock" intégrée dans l'application mobile de TD Ameritrade : là où cette dernière incite le consommateur à scanner le code à barres d'un produit pour acquérir des titres de son créateur, les ingénieurs de Bank of America envisagent d'en faire autant en repérant la marque à travers la caméra du téléphone.
Dernière de cette sélection, l'invention qui intrigue le plus et, en même temps, semble la plus prometteuse, est encore liée, d'une certaine manière, à la gestion de budget. Imaginez donc que, armé de votre smartphone, vous capturiez la photo ou l'étiquette d'un produit et que, l'application de votre banque, le reconnaissant et déterminant son prix, vous montre en direct l'impact que son achat aurait sur votre budget, vous propose de souscrire un crédit pour l'acquérir ou vous mette en contact avec un conseiller pour étudier vos options de financement...
Voilà quelques idées qui montrent la voie vers ce qui fera indubitablement la deuxième génération d'applications bancaires sur mobile, coupant le cordon ombilical avec les services en ligne existant, exploitant toutes les capacités des smartphones modernes et ciblant des usages exclusifs. Je regrette tout de même que Bank of America choisisse de déposer des brevets (solution de facilité, d'autant que tous ne me paraissent pas extrêmement originaux) plutôt que de chercher à concrétiser sa vision. Cette stratégie ne profite certainement pas à l'innovation !