Cette semaine, J.P. Morgan est devenue la première banque américaine à offrir à sa clientèle d'entreprises le service de dépôt de chèque par mobile désormais familier des particuliers (aux Etats-Unis), depuis son introduction par USAA en 2010. Et ce n'est là qu'un premier pas dans une "stratégie" globale dont un article d'American Banker nous révèle quelques détails.
Commençons d'abord par lever un malentendu possible : il peut sembler absurde pour une banque de proposer le dépôt sur mobile à des entreprises traitant des centaines de chèques par jour. Pourtant, tous les cas ne se ressemblent pas et certains sont des cibles idéales pour ce type d'application. J.P. Morgan cite ainsi l'exemple d'un distributeur de boissons, dont les livreurs peuvent maintenant encaisser directement les paiements des clients (cafetiers et restaurateurs), avec une simple photo. Le bénéfice est double : les dépôts sont immédiats et il n'est plus nécessaire de prévoir des arrêts à la banque au cours des tournées, pour les remises.
Pour le reste, l'application actuelle de J.P. Morgan (pour iPhone uniquement) met l'accent sur ses fonctions de consultation, notamment une vision globale des soldes de tous les comptes, dans toutes les devises et incluant, éventuellement, ceux qui sont détenus dans d'autres établissements. Autre option, unique en son genre, "Quick Decision" permet au décisionnaire d'introduire des transactions prévisionnelles pour réévaluer sa position et prendre des décisions éclairées (de paiement, d'investissement...). Ce sont là des standards de la banque en ligne "corporate", encore peu répandus sur mobile.
En revanche, même si les réflexions sont en cours, l'application marque son retard sur la concurrence dans le domaine de l'approbation des transactions (par exemple la validation des paiements), totalement absente aujourd'hui.
Ce sont peut-être les inquiétudes pour la sécurité qui freinent les ardeurs de la banque et qui expliquent la multitude de pistes envisagées pour protéger les accès. Celles-ci comprennent, pêle-mêle, des techniques biométriques (empreinte digitale, reconnaissance vocale...), l'enregistrement du mobile autorisé, la distribution de certificats numériques... Le but n'est pas d'accumuler tous les dispositifs mais plutôt de disposer d'une palette de solutions, adaptées aux attentes de la clientèle et, surtout, répondant aux contraintes réglementaires en vigueur dans les différentes régions où J.P. Morgan a une présence.
Finalement, malgré son assurance d'être à l'écoute de ses clients (ce qui devrait être plus aisé avec des entreprises qu'avec des consommateurs), la banque n'arrive visiblement pas à se mettre au diapason de leurs attentes. Le dépôt de chèque via mobile peut être une option utile pour certains, il ne s'agit probablement pas d'une priorité pour la majorité. A l'opposé, à quoi servent les options avancées de consultation des comptes si l'application ne permet pas aux trésoriers d'exécuter les transactions que leurs suggèrent les informations qui leurs sont présentées ?
La stratégie semble désespérément absente de la démarche de J.P. Morgan : un exemple à ne pas suivre...
Commençons d'abord par lever un malentendu possible : il peut sembler absurde pour une banque de proposer le dépôt sur mobile à des entreprises traitant des centaines de chèques par jour. Pourtant, tous les cas ne se ressemblent pas et certains sont des cibles idéales pour ce type d'application. J.P. Morgan cite ainsi l'exemple d'un distributeur de boissons, dont les livreurs peuvent maintenant encaisser directement les paiements des clients (cafetiers et restaurateurs), avec une simple photo. Le bénéfice est double : les dépôts sont immédiats et il n'est plus nécessaire de prévoir des arrêts à la banque au cours des tournées, pour les remises.
Pour le reste, l'application actuelle de J.P. Morgan (pour iPhone uniquement) met l'accent sur ses fonctions de consultation, notamment une vision globale des soldes de tous les comptes, dans toutes les devises et incluant, éventuellement, ceux qui sont détenus dans d'autres établissements. Autre option, unique en son genre, "Quick Decision" permet au décisionnaire d'introduire des transactions prévisionnelles pour réévaluer sa position et prendre des décisions éclairées (de paiement, d'investissement...). Ce sont là des standards de la banque en ligne "corporate", encore peu répandus sur mobile.
En revanche, même si les réflexions sont en cours, l'application marque son retard sur la concurrence dans le domaine de l'approbation des transactions (par exemple la validation des paiements), totalement absente aujourd'hui.
Ce sont peut-être les inquiétudes pour la sécurité qui freinent les ardeurs de la banque et qui expliquent la multitude de pistes envisagées pour protéger les accès. Celles-ci comprennent, pêle-mêle, des techniques biométriques (empreinte digitale, reconnaissance vocale...), l'enregistrement du mobile autorisé, la distribution de certificats numériques... Le but n'est pas d'accumuler tous les dispositifs mais plutôt de disposer d'une palette de solutions, adaptées aux attentes de la clientèle et, surtout, répondant aux contraintes réglementaires en vigueur dans les différentes régions où J.P. Morgan a une présence.
Finalement, malgré son assurance d'être à l'écoute de ses clients (ce qui devrait être plus aisé avec des entreprises qu'avec des consommateurs), la banque n'arrive visiblement pas à se mettre au diapason de leurs attentes. Le dépôt de chèque via mobile peut être une option utile pour certains, il ne s'agit probablement pas d'une priorité pour la majorité. A l'opposé, à quoi servent les options avancées de consultation des comptes si l'application ne permet pas aux trésoriers d'exécuter les transactions que leurs suggèrent les informations qui leurs sont présentées ?
La stratégie semble désespérément absente de la démarche de J.P. Morgan : un exemple à ne pas suivre...
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