Après avoir été le siège de la chute de Mt. Gox, qui faillit, en 2014, emporter toute la crédibilité du bitcoin, le Japon devient aujourd'hui, selon un article de Daily Fintech, un des rares pays développés où la crypto-devise acquiert la respectabilité indispensable à sa généralisation, peut-être en partie grâce à cet épisode douloureux.
La tendance est particulièrement remarquable car elle procède d'une démarche radicalement inverse de celle qui prévaut dans les régions émergentes où le phénomène bitcoin prend corps (Grèce, Venezuela, Inde…). En effet, dans ces dernières, le mouvement est exclusivement le fait de la population, réagissant à une situation défavorable aux devises classiques. A contrario, dans le cas du Japon, ce sont principalement l'état et la réglementation qui créent les conditions du développement.
Sensibilisé très tôt aux dangers d'une prolifération incontrôlée des opérateurs, le gouvernement instaurait en 2016 un cadre relativement strict pour les plates-formes de change de monnaie virtuelle (incluant, entre autres, des inspections sur site), attribuant par la même occasion un statut de devise officielle au bitcoin. Rapidement, une importante compagnie d'assurance, Mitsui Sumitomo, a profité du nouvel environnement ainsi assaini pour développer une couverture spécialisée à destination des acteurs agréés. La confiance est alors établie et ne constitue plus un obstacle.
Pour autant, l'adoption du bitcoin par le grand public n'est pas spécialement stimulée par ces mesures (un frein levé n'est pas une incitation). Et les quelques 5 000 marchands acceptant la devise représentent certes un début prometteur mais non un socle suffisant pour une généralisation massive. Un autre texte de loi actuellement en discussion pourrait fournir le déclic nécessaire, puisqu'il envisage la suspension de la perception de TVA sur les transactions, comme en a bénéficié l'e-commerce à ses débuts.
Entre simplification administrative pour les commerçants et prix réduits pour les consommateurs, dans un contexte sécurisé, tout est mis en œuvre pour rendre la crypto-devise extrêmement attractive. Et, à la différence des pics d'activité observés dans les pays émergents, les « stimulateurs » mis en place au Japon peuvent agir durablement et permettre d'ancrer le bitcoin dans les usages quotidiens. Cependant, au-delà de la protection financière des citoyens, se pose tout de même la question de la motivation des autorités à promouvoir de la sorte une monnaie alternative ?
La tendance est particulièrement remarquable car elle procède d'une démarche radicalement inverse de celle qui prévaut dans les régions émergentes où le phénomène bitcoin prend corps (Grèce, Venezuela, Inde…). En effet, dans ces dernières, le mouvement est exclusivement le fait de la population, réagissant à une situation défavorable aux devises classiques. A contrario, dans le cas du Japon, ce sont principalement l'état et la réglementation qui créent les conditions du développement.
Sensibilisé très tôt aux dangers d'une prolifération incontrôlée des opérateurs, le gouvernement instaurait en 2016 un cadre relativement strict pour les plates-formes de change de monnaie virtuelle (incluant, entre autres, des inspections sur site), attribuant par la même occasion un statut de devise officielle au bitcoin. Rapidement, une importante compagnie d'assurance, Mitsui Sumitomo, a profité du nouvel environnement ainsi assaini pour développer une couverture spécialisée à destination des acteurs agréés. La confiance est alors établie et ne constitue plus un obstacle.
Pour autant, l'adoption du bitcoin par le grand public n'est pas spécialement stimulée par ces mesures (un frein levé n'est pas une incitation). Et les quelques 5 000 marchands acceptant la devise représentent certes un début prometteur mais non un socle suffisant pour une généralisation massive. Un autre texte de loi actuellement en discussion pourrait fournir le déclic nécessaire, puisqu'il envisage la suspension de la perception de TVA sur les transactions, comme en a bénéficié l'e-commerce à ses débuts.
Entre simplification administrative pour les commerçants et prix réduits pour les consommateurs, dans un contexte sécurisé, tout est mis en œuvre pour rendre la crypto-devise extrêmement attractive. Et, à la différence des pics d'activité observés dans les pays émergents, les « stimulateurs » mis en place au Japon peuvent agir durablement et permettre d'ancrer le bitcoin dans les usages quotidiens. Cependant, au-delà de la protection financière des citoyens, se pose tout de même la question de la motivation des autorités à promouvoir de la sorte une monnaie alternative ?
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