Avec un brin de provocation et ses intérêts propres à défendre, le PDG de Strands – fournisseur de solutions de PFM – assène sa conviction : quoi qu'elles en disent, les banques ne peuvent absolument pas devenir des entreprises technologiques. Comme quelques-uns des principaux intéressés, il semble ne pas comprendre qu'elles n'ont pas le choix…
Certes, le point de départ de la position d'Erik Brieva est factuel et aisé à comprendre : quand on prend conscience de l'état actuel de l'informatique dans les institutions financières – tout comme chez les grands intégrateurs et autres cabinets de « conseil » qui les accompagnent habituellement –, il est clair qu'elles ne sont pas aujourd'hui des éditeurs de logiciel et il est extrêmement difficile d'imaginer que, sauf exception, elles réussissent une transformation de cette dimension à moyen terme.
Les handicaps sont connus, entre des méthodologies, des approches, des cultures… inadaptées, à tous les niveaux de l'organisation, et des patrimoines historiques presque impossibles à écarter du paysage. Il n'est pourtant pas de fatalité et quelques exemples à travers le monde (ING ou BBVA, notamment, en Europe), même s'ils ne sont pas encore totalement aboutis et qu'ils s'inscrivent sur une durée longue, tendent à démontrer que la transition vers une ère de la banque technologique n'est pas qu'une chimère.
Cependant, au-delà de cette réalité en mouvement, il faut surtout ré-affirmer que le changement sera une obligation pour tout le secteur. La proposition de valeur des institutions financières, qu'elle réside dans l'industrialisation de la production pour celles qui veulent se positionner en fournisseur « grossiste » ou dans la qualité de la relation et de l'expérience client pour celles qui visent une place dans la distribution, ne parviendront à rien de solide et convaincant sans développer leur excellence logicielle.
Or cet objectif ne pourra jamais être satisfait en se reposant uniquement, comme le suggère Eric Brieva, sur l'assemblage de solutions fournies par des éditeurs tiers. Partir dans cette direction serait le meilleur moyen de construire une offre globalement médiocre, fondée sur des composants identiques à ceux des autres d'acteurs. Pour se distinguer, chaque établissement doit, au contraire, s'approprier, sans concession, les fonctions sur lesquelles il désire affermir sa différenciation concurrentielle.
Dans ces conditions, le talent informatique de la banque est donc nécessairement la clé de son avenir, quand bien même il ne s'exerce que sur une partie des systèmes mis en œuvre (mais il s'agit de la plus critique). Et il imposera bien une adaptation à un modèle d'entreprise technologique (plus que d'éditeur logiciel, d'ailleurs), afin de répondre aux exigences désormais incontournables de flexibilité, d'agilité, de réactivité, de performance, d'efficacité (économique, en particulier), d'ajustement aux besoins des clients…
Certes, le point de départ de la position d'Erik Brieva est factuel et aisé à comprendre : quand on prend conscience de l'état actuel de l'informatique dans les institutions financières – tout comme chez les grands intégrateurs et autres cabinets de « conseil » qui les accompagnent habituellement –, il est clair qu'elles ne sont pas aujourd'hui des éditeurs de logiciel et il est extrêmement difficile d'imaginer que, sauf exception, elles réussissent une transformation de cette dimension à moyen terme.
Les handicaps sont connus, entre des méthodologies, des approches, des cultures… inadaptées, à tous les niveaux de l'organisation, et des patrimoines historiques presque impossibles à écarter du paysage. Il n'est pourtant pas de fatalité et quelques exemples à travers le monde (ING ou BBVA, notamment, en Europe), même s'ils ne sont pas encore totalement aboutis et qu'ils s'inscrivent sur une durée longue, tendent à démontrer que la transition vers une ère de la banque technologique n'est pas qu'une chimère.
Cependant, au-delà de cette réalité en mouvement, il faut surtout ré-affirmer que le changement sera une obligation pour tout le secteur. La proposition de valeur des institutions financières, qu'elle réside dans l'industrialisation de la production pour celles qui veulent se positionner en fournisseur « grossiste » ou dans la qualité de la relation et de l'expérience client pour celles qui visent une place dans la distribution, ne parviendront à rien de solide et convaincant sans développer leur excellence logicielle.
Or cet objectif ne pourra jamais être satisfait en se reposant uniquement, comme le suggère Eric Brieva, sur l'assemblage de solutions fournies par des éditeurs tiers. Partir dans cette direction serait le meilleur moyen de construire une offre globalement médiocre, fondée sur des composants identiques à ceux des autres d'acteurs. Pour se distinguer, chaque établissement doit, au contraire, s'approprier, sans concession, les fonctions sur lesquelles il désire affermir sa différenciation concurrentielle.
Dans ces conditions, le talent informatique de la banque est donc nécessairement la clé de son avenir, quand bien même il ne s'exerce que sur une partie des systèmes mis en œuvre (mais il s'agit de la plus critique). Et il imposera bien une adaptation à un modèle d'entreprise technologique (plus que d'éditeur logiciel, d'ailleurs), afin de répondre aux exigences désormais incontournables de flexibilité, d'agilité, de réactivité, de performance, d'efficacité (économique, en particulier), d'ajustement aux besoins des clients…
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