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C'est pas mon idée !

lundi 29 avril 2024

Un crédit quand la mutuelle ne suffit pas

Matmut
Je découvre, à l'occasion d'une communication commerciale, cette solution de Matmut destinée à pallier les limitations de sa mutuelle en proposant à ses bénéficiaires un crédit afin de couvrir le reste à charge de leurs dépenses de santé, parfois important, après les remboursements du régime obligatoire et de sa propre prestation.

Sur le fond, on regrettera bien entendu que les factures de soins dentaires, d'optique, d'aides auditives et de chirurgie réparatrice, qui font (seuls) l'objet de cette offre, soient si onéreux et si mal couverts par les assurances complémentaires. Toujours est-il que les montants en jeu, qui peuvent aisément atteindre plusieurs milliers d'euros, constituent un obstacle insurmontable pour de nombreuses personnes. Or il est évident que le renoncement qui s'ensuit souvent, potentiellement déclencheur d'une aggravation de l'état de santé général, est de mauvais augure pour la compagnie.

L'idée d'octroyer un prêt dans ces circonstances représente donc un moyen pour cette dernière d'amortir l'impact à long terme de ces décisions forcées. Opéré dans les faits par Socram Banque, il est, en pratique, applicable à des montants compris entre 1 000 et 5 000 euros sur une durée de 12 à 48 mois et à un taux aligné sur les normes du crédit à la consommation, ce qui devrait satisfaire une majorité des besoins.

Parce qu'il est essentiel de faire en sorte que les patients n'hésitent plus et réalisent rapidement les interventions qui leurs sont prescrites, Matmut a mis en place une procédure particulièrement fluide afin de les accompagner au mieux (bien qu'il soit encore possible de l'optimiser, j'y reviendrai). La mutuelle inclut dans sa réponse au devis qui lui est soumis, outre ses conditions de prise en charge, les coordonnées de son service bancaire où un financement peut être sollicité très simplement puisque toutes les informations requises sont déjà entre les mains de l'établissement.

Matmut – Crédit Santé

Quel dommage que la seule option disponible soit un numéro de téléphone, alors qu'une plate-forme en ligne paraitrait tellement appropriée… et aussi plus efficace et plus réactive ! Peut-être verra-t-on un tel ajout dans une évolution ultérieure. Autre suggestion, plus ambitieuse mais certainement pertinente pour une organisation qui traite de la santé de ses clients : l'encouragement à souscrire un prêt, surtout pour un acte fondamental, mériterait d'être assorti d'un outil de pilotage du bien-être financier, en commençant par la gestion avisée des échéances de remboursement.

Loin des exemples classiques du concept de « banque enfouie », c'est pourtant bien de cette logique que ressort l'initiative de Matmut, dans une démarche où ce modèle prend totalement sens. Les petites faiblesses de son implémentation montrent à quel point le sujet reste  extraordinairement difficile à aborder par les institutions historiques, autant celles qui profiteraient utilement de sa mise en œuvre que celles qui en sont les fournisseuses naturelles. La maturité est encore lointaine mais, à partir du moment où les opportunités se dessinent, elle devrait maintenant commencer à progresser.

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