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C'est pas mon idée !

lundi 29 septembre 2025

Citi se met à l'IA agentique

Citi
Moins de trois ans après le lancement en fanfare de ChatGPT, toutes les institutions financières de la planète (ou peu s'en faut) ont déployé des solutions d'intelligence artificielle générative à l'intention de leurs employés. Mais la prochaine génération est là, matérialisée par l'IA agentique, et Citi commence déjà à l'introduire dans son catalogue.

Comme celles de ses consœurs, la plate-forme – propriétaire – de la banque permet jusqu'à maintenant à ses collaborateurs d'interroger une sorte de chatbot, en langage naturel, afin d'accéder rapidement à une information, de résumer un texte ou de préparer une présentation, entre autres activités désormais classiques pour sa catégorie. Sa prochaine incarnation, baptisée Citi Stylus Workspaces, promet une intégration avec les autres outils de l'entreprise de manière à faciliter l'exécution de tâches.

Grâce à cette extension, les intéressés pourront, toujours à partir d'une « simple » directive rédigée en anglais, demander à leur assistant virtuel de réaliser les différentes étapes d'un workflow plus ou moins complexe, en le laissant interagir directement avec les systèmes impliqués. Dans une certaine mesure, il s'agit donc d'une évolution des logiciels personnels d'automatisation robotisée de processus (RPA) qui, de leur côté, s'enrichissent aussi de capacités d'intelligence artificielle depuis quelque temps.

Précisons tout de même que, selon toute vraisemblance (la communication officielle n'étant pas claire sur cet aspect), le nouveau dispositif se contentera de connexions à des applications « administratives » (sont ainsi spécifiquement cités l'annuaire d'entreprise, la recherche en ligne, un utilitaire de traduction, l'analyse de données…). Il ne semble donc pas question, au moins dans un premier temps, de laisser les agents intelligents toucher aux fonctions bancaires, probablement trop sensibles.

Citi Stylus Workspaces

Citi joue d'ailleurs la prudence sur l'ensemble de sa démarche. La mise en place de sa solution sera progressive, à partir de ce mois de septembre, à destination de quelques milliers de salariés. Ceux-ci bénéficient au préalable d'une formation adaptée, décrite comme indispensable pour garantir un maximum d'efficacité mais certainement conçue en parallèle pour expliciter les limites de l'IA agentique et s'assurer que les dérives (inévitables) seront contenues et n'auront pas de conséquences graves.

Sans surprise, l'objectif visé par l'établissement consiste à optimiser la productivité et la performance de ses effectifs… et, quoi qu'en disent les optimistes, de réduire ces derniers et les coûts afférents. Et comme toujours, j'alerterai sur le danger d'une telle vision qui, d'une part, évite de remettre en question des pratiques (notamment des procédures) potentiellement obsolètes en confiant à des automates le soin de louvoyer dans leurs complexités et, d'autre part, veut se débarrasser des personnes qui connaissent le fonctionnement intime de l'entreprise et seront indispensables quand viendra l'heure de comprendre ses arcanes pour envisager une modernisation tardive.

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