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C'est pas mon idée !

samedi 17 décembre 2016

Insto, le paiement P2P à tempérament

Insto
Certes, il ne manque pas, de nos jours, de solutions de paiement de « pair à pair » (P2P) web et mobiles. Il subsiste pourtant toujours des situations dans lesquelles aucune d'elles ne répond parfaitement au besoin. Une startup américano-taïwanaise, Insto, veut résoudre un de ces cas spécifiques, en automatisant les transactions récurrentes.

Au premier abord, le concept pourra sembler banal. Il est proposé nativement, par exemple, par Stripe, la plate-forme de traitement que la jeune pousse a retenue pour gérer ses opérations. L'intégrer dans une application n'est toutefois pas si courant, surtout avec une telle simplicité : le « vendeur », qu'il s'agisse d'un particulier ou d'un professionnel, n'a qu'à proposer un plan de paiement périodique à son « acheteur ». Une fois celui-ci accepté, les versements sont réalisés sans aucune intervention manuelle.

Encore plus original, l'entreprise ajoute à ce socle de base une option supplémentaire, qui va permettre aux utilisateurs de bénéficier d'un véritable moyen de paiement à tempérament, avec la même facilité de mise en œuvre. Outre la possibilité de répartir le montant à régler sur 1 à 12 mois, Insto+ offre en effet une garantie, à hauteur de 3 000 dollars. Il en coûtera, en sus des frais de transactions de Stripe, une commission comprise entre 0,99% et 6,99% de la somme échangée, selon la durée du « prêt ».

Accueil Insto

Grâce à sa versatilité, la solution concoctée par Insto peut ainsi trouver un écho dans de nombreux domaines, depuis les ventes entre particuliers d'objets onéreux jusqu'aux paiements de services à la personne (cours particuliers, ménages…), dans le prolongement des usages observés sur les échanges P2P (dont les montants sont souvent plus élevés qu'on ne l'imagine). Un article de Bank Innovation rapporte d'ailleurs que les premiers résultats obtenus lors de la phase de beta test confirment l'intérêt des consommateurs, avec des transactions s'étageant entre 300 et plus de 40 000 dollars…

Le plus étonnant dans le dispositif reste, bien sûr, l'idée de profiter de l'accessibilité des opérations récurrentes qu'il offre pour en faire, explicitement, une alternative à un prêt à la consommation. Incidemment, ce positionnement présente un défi singulier au régulateur, puisque les conditions sont soigneusement ajustées de manière à éviter une assimilation directe à un crédit (notamment par l'application de frais fixes et non d'un taux d'intérêt ou par la relation contractuelle entre les parties). La capacité d'entrepreneurs audacieux à renverser les codes du secteur financier est décidément sans limites…

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