Il passe d'abord rapidement en revue 3 thèmes approchant de la maturité : paiements P2P (qui n'intéressent pas beaucoup les banques), dépôt de chèque sur mobile (en croissance aux Etats-Unis mais nulle part ailleurs) et paiement sur mobile sans contact (soulevant beaucoup d'espoir, sans que l'on sache toujours pourquoi, et dont le décollage tarde toujours).
Il poursuit avec quelques idées un peu plus intéressantes, parmi lesquelles :
- La réalité augmentée, non plus seulement pour localiser les agences et automates mais pour fournir des informations riches aux clients (horaires d'ouverture, services disponibles, promotions...).
Une fois la curiosité des consommateurs pour les applications de réalité augmentée passée, il va bien falloir en trouver un usage à valeur ajoutée. L'intégration d'informations pratiques (très visibles, par rapport à ce qui existe aujourd'hui) peut être une piste dans ce sens mais il me semble qu'elle n'aura pas d'avenir si son périmètre est restreint à la banque. Le client sera en effet certainement plus attiré par une application qui lui permet d'obtenir ces informations pour tous les commerces et services qui l'entourent...
- La personnalisation par l'utilisateur des portails mobiles des banques, sur les modèles des portails dynamiques de type iGoogle.
Cette idée pourra certainement répondre aux attentes de nombreux clients qui veulent accéder rapidement aux informations qui les intéressent. Elle est d'ailleurs également applicable aux applications pour smartphones. Cependant, quand on voit la rareté des possibilités de personnalisation sur les sites de banque en ligne, leur arrivée sur mobile, où elles sont encore plus cruciales, risque d'être lointaine...
- La numérisation des reçus d'achats, qui permettrait de faciliter l'utilisation des outils de PFM (gestion de finances personnelles) en évitant la resaisie des informations.
Il s'agit encore, à mon avis, d'une fonction "gadget" dont le côté ludique pourra séduire les clients des premiers établissements qui la proposeront. Mais la promesse du PFM étant aussi d'automatiser l'acquisition d'information sur les dépenses et leur catégorisation, une étape manuelle dans le processus est plutôt une régression. Reste le cas des achats en espèces, bien que je doute que beaucoup d'utilisateurs de PFM les incluent dans leurs analyses. De plus, si le paiement sans contact sur mobile finit par s'imposer (y compris pour les achats de petits montants), la gestion des reçus pourra être entièrement dématérialisée, rendant cette application obsolète.
- Les conseillers en agence équipés de tablettes (iPad) pour répondre plus rapidement aux attentes des clients qui font la queue devant les guichets.
Il s'agit d'une des applications les plus évidentes de ces appareils. La difficulté pour les banques sera de justifier l'investissement nécessaire, non seulement en matériel mais également en logiciels, infrastructures et services.
Parmi les tendances décelées par Celent je trouve la remise de chèque par caméraphone assez en rupture. Gageons qu'avec l'amende des banques françaises ces dernières chercheront à faire des économies de traitement : le plus simple étant peut-être de faire faire le travail par le client ?
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